The Descent part 2 laissera les fans du premier opus sur une sensation mitigée.

Le plaisir de la reconnaissance est là, savamment orchestré. L’ambivalence entre l’horreur du monstre et l’horreur humaine subsiste, tout comme les thématiques de la mère et de la revenante, la peur liée au noir et à la claustrophobie domine à nouveau et les monstres sont identiques (des êtres cannibales et aveugles, au physique humain et au visage proche de l’alien en colère). Leur absence de vue permet d’ailleurs plusieurs plans truculents où les héros et les monstres se frôlent. Effrayant !

Le plaisir des retrouvailles est réussi, mais dans une trame courue d’avance : Sarah qui ne se souvient plus de ce qu’elle a vécu dans les profondeurs et a donc oublié la mort des ses amies, est ramenée sous terre par une poignée de spéléologues et un shérif avide de résoudre la disparition des autres jeunes femmes. Très vite, les potentiels futurs survivants sont repérés. Dommage : le suspense en pâtît terriblement. Ensuite, Jon Harris voue une obsession sans bornes aux blessures au cou, toujours sanguinolentes à souhait, et bien répétitives pour une référence aux vampires.

La faiblesse de The Descent part II c’est surtout le manque de nouveauté. Quelques changements sont à noter, mais ne suffisent pas. Cette fois-ci, par exemple, l’expédition est mixte, mais l’analyse des rapports d'homme à homme est presque inexistante. Il faut ajouter à la mixité une nouvelle ambigüité chez Sarah qui montre ses capacités à vivre dans les profondeurs, quelquefois comme un animal, le point sans doute le plus intéressant du film.


Note The Descent, part 2, Jon Harris, 6,5/10
The Descent Part 2 est un film d’horreur honnête, qui ne bénéficie plus de l’effet de surprise dont a bénéficié son grand frère. Le plaisir de la reconnaissance fonctionne à plein mais l’absence de vraie originalité est déceptive.
Il faudra attendre les toutes dernières minutes pour trouver au film un souffle nouveau et glaçant.


Bande annonce, The Descent, part 2