Pour y entrer, quelques règles s’imposent : faire le tour de la tente, être béni par une plante sacrée, de la sauge je crois, mais je ne suis pas sûre d'avoir bien compris. Je me console avec la photo que voici.
En brûlant, cette plante a une odeur très spéciale, assez entêtante.
Le mieux est de porter le moins de vêtements possibles. C’est ainsi qu’à 22h, en Arizona, on pouvait nous trouver tous en mini shorts et en tee shirt, grelotant de froid et pieds nus dans la poussière ! Car il faut être pied nu, aussi, pour entrer dans la tente.
L’entrée, c’est comme l’arrivée dans un autre monde : la tente est plongée dans un noir profond, et, accroupi, il faut se frayer un chemin en tenant compte de la direction qu’indique (en anglais bien sûr !) le native american.
Petite parenthèse amusante : cette découverte a eu lieu le premier soir d’un séjour de trois jours où on ne pouvait prendre de douche. Ramper dans la tente pour y entrer et se trouver une place, sans se brûler (au centre les pierres incandescentes prennent une bonne partie de la place), puis s’asseoir dans la poussière… Tout cela aurait pu se passer le dernier soir !
A quoi sert le sweat lodge? A être propre à nouveau (physiquement et psychiquement), à laisser s’évanouir tout ce qui peut nous empêcher d’être bien, et d’être bon.
Si le sweat lodge ressemble au sauna, il a aussi un point commun avec la prière. Tour à tour, chacun a prié tout haut pour un monde meilleur. Je ne voyais aucun des visages : les mots seuls, et le contact avec les coudes de mes voisines, me rappelaient que je n’étais pas seule dans ce noir abyssal.
Ensuite, le native american qui était avec nous dans la tente a commencé à nous asperger d’eau ! Inattendu au début, je me suis retrouvée en une seconde les cheveux et le short trempés. La chaleur monte au fur et à mesure, d’autant que souvent, des pierres brûlantes sont rajoutées, et l’eau qui les rejoint crée une vapeur brûlante. La respiration se fait lourde : il est difficile d’inspirer, si facile d’expirer.
On chante aussi, en suivant le rythme du tambour et de la voix de notre hôte. De vrais chants indiens qui ont comme spécificité d’être répétitifs et scandés.
Pour sortir, il faut demander la permission lors d’un moment de silence. Le retour à la réalité est frais, très frais, d’autant qu’on est trempés et tout en sueur, presque indien aussi, de la même couleur que la terre ocre.
On sort comme apaisé, léger, avait raconté l’un de nos hôtes. C’est ce que j’ai ressenti : un grand vide, une place immense pour le futur, de nouvelles amitiés, et si vous entrez seul dans cette expérience, vous ressortez avec un lien particulier, qui s’est noué dans l'ombre, au coude à coude, épaule contre épaule.
Participer à une coutume indienne : le "Sweat Lodge"
Par Ariane le samedi, mars 7 2009, 05:36 - Etats Unis
Au gré de notre voyage à Yuma, en Arizona, l’un des moments forts a été la rencontre de Native Americans (on ne peut pas dire indien, car un indien vient d’Inde). Ils étaient habillés comme vous et moi, évidemment, et la famille qui nous a initiée à l’une de leurs nombreuses coutumes vit dans une maison de plein pied, entourée par des champs.
La coutume en question s’appelle « sweat lodge» et demande une préparation de 24 heures. Il s’agit de faire brûler des pierres toute une journée, pour, le soir venu, les disposer au fur et à mesure dans le tipi. Il s’agit d’un cousin du sauna ! La traduction le sous-entend d'ailleurs, sweat lodge signifiant de manière bien moins poétique que la consonance anglaise "le pavillon de la transpiration".
Commentaires
slt à toi;1ere fois que je tombe sur quelqu'un qui parle de la sweet lodge;c'est effectivement une bonne et grande experince,surtout si elle est "conduite" par un initié.à MASSAT (ariege) chaque pleine lun( 'la sweet traditionnelle se pratique la lune pleine) tu peuw participer (free)aux sweet ,c'est "archie fire deer lamer" chef lakota (sioux) qui est venu en personne il y a + de 35ans maitenant construire et innitier au rite de la sweet.à noter qu'à mon avis la foto +haut est en réalité du saule:arbre contenant en son écorce de l'acide salycillique (aspirine) utilisé pour les perches de construction de la sweet lodge,la sauge en effet elle se mele à l'eau,on peut aussi y mettre: thym,menthe,ganja etc... si ce rite t'interresse encore c'est à "PARES" LIEU DIT:COMMUNE DE massat 09140 ariege,le meilleur conducteur étand "RICHARD3 voila,merci pour ce bon moment passé sur ton blog à bientot peut etre.
Génial ce commentaire !
Comme quoi internet est vraiment étonnant
Je viendrai avec plaisir pour vivre cette expérience !
Merci kls pour ces détails
@kls : Merci beaucoup pour ton commentaire très instructif ! J'avais vraiment beaucoup aimé cette expérience, et tenté de comprendre le plus d'informations possibles, mais il restait la barrière de la langue.
Je ne savais pas du tout que ce rite se pratiquait en France. C'est bon à savoir !
A bientôt sur une semaine un chapitre ou à en Ariège
La photo a l'air de montrer du romarin. Qu'en pensez-vous ?Je suis contente d'avoir lu cette expérience de sweat lodge.
Je me permets de vous donner la traduction mot à mot de la langue lakota que nous a faite Archie " se mettre en cercle pour se purifier dans le souffle du grand père "
Voudriez-vous publier le moyen d'entrer en contact avec les personnes concernées svp? Cela m'intérresse vivement de faire une sweat lodge, je vis à Yuma pour le moment, d'avance merci beaucoup