L'intérêt du film se situe dans la mise en place d'une ode à la nature sur une terre pourtant souillée par les hommes. Coucher de soleil, arbres ancestraux, rivière aux reflets apaisants : la traversée de la zone infectée, malgré son lot de dangers est un parcours personnel et une aventure hors du commun.

Pourtant, Monsters manque de rythme, son côté contemplatif ne trouvant pas d'écho à une histoire fouillée.
C'est la métaphore générale du film qui gène, les Etats Unis étant critiqués pour leur protectionnisme et leur peur des étrangers, qu'ils règlent par un seul moyen : la guerre. On pense à la fois à l'Irak et à la frontière entre les Etats Unis et le Mexique. Ce sujet, déjà trop rabaché, donne au film une lourdeur allégorique qui plombe une mise en scène pourtant harmonieuse et intéressante.

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Monsters laisse peu de surprise : histoire d'amour évidente, fin ouverte attendue, avec en toile de fond la misère des habitants proches de la zone infectée.
Les personnages, très typés, ne sont pas crées dans la dentelle : un photographe avec des soucis de paternité (l'acteur Scoot McNairy), une jeune femme mélancolique qui aime à dire "It's ok" et n'est pas heureuse (l'actrice Whitney Able). C'est un peu toute la misère du monde qui nous tombe dessus, avec cette sensation de modernité en forme d'épée de damoclès.

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Mon avis sur Monsters de Gareth Edwards, le 1er décembre au cinéma : 6/10
Monsters, par son discours politico-social anti américain, est une fable chargée, que les personnages, mélancoliques et un peu perdus alourdissent encore un peu. On pense à District 9 évidemment, ou encore à la Route. Seule l'ode à la nature et les décors très films d'aventure de Monsters rafraichissent le spectateur.


Bande annonce Monsters de Gareth Edwards, le 1er décembre au cinéma