Aux côtés de Camile Et Paul, on découvre Sophie et Bernard Soubirous. Sophie joue le rôle de la femme de Paul, consentante, et c'est même elle qui a eu l'idée de prendre une comédienne. On la sent un peu snob aussi et ses répliques font mouche. Lui, c'est le gardien d'immeuble, beauf de base : survetement vert, laque dans les cheveux, baskets et passion pour Plus belle la vie. Plus drôle encore, Bernard Soubirous aime parler, et citer des stars de la culture populaire. Donner son avis, dire ce qu'il ressent, après s'être invité dans le salon du couple : Bernard Soubirous est le genre de gardien collant qui peut vite énerver. C'est de loin le personnage le plus abouti. Drôle et beauf, il émeut aussi.

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Pour une première représentation le rendu est de qualité : le texte, intelligent et bourré de répliques drôles, le jeu des acteurs, tout est là pour faire rire le public. Peu d'hésitations sur les textes. On sent sur scène une vraie energie, la fraicheur : Margot Pierre, Audrey Lebihan, Sylvain Begert et Vincent Rouques s'amusent. Cela se voit, cela s'entend.
Pourtant, la pièce comporte des passages moins réussis que d'autres. Le personnage de Paul, par exemple, finit par être un peu trop omniprésent car au final c'est le moins attachant des quatre.

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Le Syndrome de Copenhague mène avec humour une réflexion sur les obsessions et sur la thématique de la star. Comment réaliser son rêve quand on sait qu'on ne pourra jamais croiser son idole ? Tel est le sujet du syndrome de Copenhague, que Paul Dorsay va régler en enlevant une jeune comédienne ressemblant à Sarah Jessica Parker. L'imagination et la proximité : telles sont les solutions que choisit Paul Dorsay.

On espère que la pièce se rejouera à Paris, car Le Syndrome de Copenhague, avec son scénario original, entraine le spectateur dans des répliques hilarantes avec une énergie toujours au rendez-vous. Et qui sait, le retour sur les planches se ferait peut-être avec dans le public une invitée de marque : Sarah Jessica Parker - ou son sosie.

On termine ce billet avec une citation de la pièce, écrite par Jérome De Verdière :
"Entrer dans sa vie, c'est comme tremper ses doigts dans une boîte de sardines à l'huile !"