L'humour va naître des décalages : Driss entre dans un monde de richesses et d'amour de l'art tout en gardant son franc parler. Demander son 06 à l'assistante, dire à Philippe "Pas de bras pas de chocolat", vouloir l'empêcher d'acheter un tableau d'art contemporain parce qu'une tache de sang ne peut pas coûter des milliers d'euros : Driss est une pile électrique qui n'en rate pas une et ça fonctionne. François Cluzet n'est pas en reste avec un humour presque aussi féroce. Pas étonnant alors que les deux s'entendent et s'amusent à rouler à 200 à l'heure dans les rues de Paris.
La spontanéité et l'énergie d'Omar Sy en font la revelation du film tandis que François Cluzet, dont la gestuelle est réduite au visage réussit à faire passer toutes les expressions possibles.
Les seconds rôles sont également réussis avec une assistante et une coordonnatrice de maison qui vont découvrir un autre mode de langage et de comportement avec Driss.

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Le casting est donc parfaitement maîtrisé, tout comme le scénario et les dialogues. Intouchables est un film très écrit, qui a laissé peu de place à l'improvisation et paraît pourtant spontané. Le rythme enlevé des répliques, très drôles, laisse peu de répit au spectateur. Si le rire domine, l'émotion a aussi sa place, Olivier Nakache et Eric Toledano racontant finalement comment deux personnes, victimes chacune d'un handicap (physique pour Philippe, social pour Driss) vont devenir, ensemble, Intouchables. L'équilibre entre rire et émotion permet de ne jamais tomber dans le pathos.

Avec une BO axée sur les goûts des deux personnages principaux : la musique classique qu'aime Philippe et la soul de Driss (Earth wind and fire, Kool and the gang), le film gagne à la fois en intensité et en énergie.

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Mon avis sur Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Toledano, le 2 novembre au cinéma : 8,5/10
Intouchables est une comédie typiquement française et réussie, dans la lignée des grandes comédies à duo : Le Dîner de cons, La Chèvre.
Olivier Nakache et Eric Toledano proposent un scénario original et rafraîchissant, avec des dialogues sur mesure qui font mouche à chaque fois.
Le seul bémol se trouve dans la mise en scène, qui s'efface sans cesse pour privilégier les dialogues et l'histoire.
Intouchables est néanmoins un film du juste équilibre, qui oscille constamment entre plusieurs extrêmes. Il est clair que de nombreuses répliques sont vouées à devenir culte, et le film aussi. Ce serait bête de s'en priver.


Bande annonce Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Toledano, le 2 novembre au cinéma