Oui mais voilà, après l’amour idéalisé et le mariage parfait, il faut bien rencontrer la famille de son mari ou la grande inconnue. Une vieille famille anglaise guindée, passionnée de chasse à courre, isolée à la campagne et commandée de main de fer par la mère (Véronica Whittaker incarnée par Kristin Scott Thomas). Pas évident pour Larita, américaine passionnée d’automobile et allergique au pollen…
Comédie britannique, Un mariage de rêve ne fait pas dans la finesse, mais le jeu sur les opposés, convaincant, fait mouche systématiquement et le film ne tombe pas dans les redites propres aux films consacrés aux grands domaines britanniques. Le scénario accumule les originalités : le choix d’un personnage féminin d’une élégance et d’un charisme fou, mais qui en même temps a des passions d’homme, le rôle de Sarah meilleure amie de John à des lustres de l’habituelle jalousie implacable envers la femme épousée et inconnue.
L’humour britannique, souvent proche du cynisme, traverse Un mariage de rêve comme un mécanisme bien huilé que rien ne saurait arrêter. Comique de situation et de répétition s’enchainent, les terribles mésaventures de la chienne Poppy gagnant la palme avec facilité.
Mais une comédie n’est jamais tout à fait qu’une comédie. Un mariage de rêve sait aussi s’immiscer dans la douleur de ses personnages et leur complexité : Larita, Véronica et son mari Jim étant à ce titre les personnages les plus travaillés. C’est là que le personnage de John s’étiole, paraissant bien fade avec son absence de maturité et une épaisseur psychologique aussi fine qu’une feuille de papier. Il ne lui reste en fait qu’une belle innocence, trop enfantine pour être un brin ambiguë. John est la fraicheur du film et en même temps peut-être, l’un des personnages les plus pesants.
Le film Un mariage de rêve pose une ultime question : qui peut encore user de bravoure et prendre des risques ? Les parents ? Les enfants ?
Le dénouement tranchera. Pas la critique…
Note : 8/10
Le traitement de l’image fait rêver et Stephan Elliott insuffle une classe aérienne à un mariage de rêve rieur, joueur, mais sombre, aussi.
Un clin d’œil éclair à The Party de Blake Edwards : le serveur de champagne, qui ne s’oublie pas dans la distribution des coupes. Le film Un mariage de rêve allie à son originalité des références de rêve…
10
mai
Critique du film Un mariage de rêve, réalisé par Stephan Elliott
Par Ariane le dimanche, mai 10 2009, 12:46 - Films à l'affiche
Le film Un mariage de rêve commence sur les chapeaux de roue du romantisme : Larita gagnante d’une course automobile (Jessica Biel, magnifique) épouse quelques jours après l’avoir rencontré John un jeune anglais aristocrate.
Le titre, ne pourrait pas être plus explicite et la première scène achève de lever les derniers doutes : en fait, il pourrait s’agir du dénouement d’un conte de fée.
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8/10
- Note : 8
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Commentaires
Un bon film ! Le flegme Britannique de Furber fait mouche dès que la complicité avec Larita s'installe, savoureux !
Une guerre Belle-Mère/Bru qui aurait pu être plus cynique que ça, c'est un peu dommage. Cependant, cela est sûrement du à la personnalité généreuse de Larita, qui se retiendra sûrement à plusieurs reprises de répondre par une réplique cinglante, mais qui n'en pense pas moins.
Et cette fin ! Une surprise qu'on ne voit pas venir