Bienvenue à Harvard, dans les final clubs comme le Phoenix et dans la vie de Mark Zuckerberg, un geek antipathique et insociable. Niveau mise en scène, David Fincher ne lorgne pas sur les effets : tilt shifts, gros plans et champs contre-champs omniprésents. The Social Network est une réussite esthétique, la palme d'or revenant à la course d'aviron.
 Du côté des acteurs, rien à dire, l'interprétation est parfaite.

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C'est du côté des personnages que le bas blesse : tous antipathiques à leur manière, ne nous embarqueront jamais dans cette histoire qu’on regarde en restant extérieur. Entre le geek insociable et gamin et les fêtes étudiantes de mauvais goût, David Fincher dépeint des milieux où seul le paraitre compte. Cette poudre aux yeux (fortune tombée du ciel, belles filles qui se dandinent) brille par son manque d' originalité.
Seul Edouardo, dans ce monde odieux de cynisme et de narcissisme qui laisse la femme à la périphérie, sort un peu du lot, pas suffisamment pourtant pour s’intéresser à son avenir.

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Le scénario traite en même temps deux procès qui opposent Mark à des étudiants de Harvard. David Fincher fait le choix des flashbacks multiples avec retours au présent des deux procès, ce qui donne au film un rythme dynamique. La linéarité est heureusement évitée, permettant au film de gagner en consistance quand pourtant l'histoire tient en quelques mots.


Mon avis sur The Social Network de David Fincher, le 13 octobre au cinéma : 6/10

Un film sur Facebook, finalement, c'est peut être une fausse bonne idée. Un geek solitaire créé le réseau social le plus fréquenté dans le monde : on retiendra ce pied de nez. On retiendra également la mise en scène de David Fincher, sans que vienne pourtant le désir de revoir le film.
En bref, The Social Network fait sien la personnalité de ses héros, qui selon les goûts pourront être considérés comme des ambitieux ou des prétentieux.


Bande annonce de The Social Network de David Fincher, le 13 octobre au cinéma