Devenu adulte, Jimbo réussit à mettre la main sur cinq ados qui ont ce pouvoir. Mais le viol de l'une des deux filles conduit les enfants à utiliser leur pouvoir pour se venger des adultes.
The Prodigies est le récit d'un projet raté qui va tourner au cauchemar. Jimbo va-t-il décider de se mettre du côté des enfants ou tenter de les faire revenir à la raison, avec le danger que cela comporte pour sa vie ?

L'univers sombre du film, omniprésent, crée une esthétisation de la violence qui tient presque du fantastique et fait découvrir au spectateur un monde parfois sans décor, peuplé simplement de monstres qu'il va falloir abattre. Le scénario perd de son panache là où la mise en scène triomphe : pas un parent pour rattraper l'autre, un viol, des bagarres, des meurtres. Autant dire que la barque est bien chargée et sans doute trop, d'autant que de grandes incohérences parcourent le film.
Pourquoi aucun des enfants rois ne décide de s'attaquer à leurs deux agresseurs ?

the prodigies ados
Si la mise en scène du film est très bien pensée et visuellement réussie, avec des effets de ralentis stylisés, quelques effets d'animation déçoivent, particulièrement dans les visages des personnages, pas toujours réussis et aux expressions plutôt figées. L'animation est poussée dans de tels retranchements qu'à deux trois reprises on a la sensation d'être dans un film joué par de vrais acteurs, sensation perturbante, qu'il était intéressant de tenter de provoquer dans ce type de film.

Les personnages sont dans l'ensemble, globalement bien caractérisés, même si certains restent caricaturaux (la femme de Jimbo, ou encore certains des enfants auxquels le film ne s'intéresse finalement pas).

the prodigies heros jimbo

Mon avis sur The Prodigies d'Antoine Charreyron : 6/10
The Prodigies avait tout le potentiel d'un grand film. Au final, c'est un film moyen mais qui a su garder son originalité et se révèle donc attachant.
On regrettera le scénario un peu faible, les visages des personnages pas vraiment réussis, et un trop plein souvent problématique (violence, vengeance, noirceur), qui n'empêchent pourtant pas d'être médusé par le rythme de l'animation et d'être, à la fin, un peu ému.


Bande annonce The Prodigies d'Antoine Charreyron