On n'aura jamais le vrai nom de Babydoll. Lorsqu'on la rencontre, son sort est déjà scellé : l'imagination va être sa meilleure protection.
Car Sucker Punch est un film qui s'acharne à démentir toute réalité.
Babydoll, pour oublier la sordide réalité, transforme ce qu'elle voit. Une petite explication de Sucker Punch s'impose : le spectateur est soumis à différentes strates de rêves bien délimitées.
Il y a d'abord l'asile : la réalité. Il y a ensuite ce que Babydoll fait de l'asile : une maison de passe dans laquelle les hommes choisissent les filles selon la façon dont elles dansent. Et deuxième strate de rêve : tous les passages où Babydoll danse puisqu'elle se retrouve transportée dans un monde qui a tout du jeu vidéo, avec à chaque fois une mission à mener pour avancer vers la liberté.
L'explication de Sucker Punch est simple, finalement, mais grâce aux deux strates de rêve, Zack Snyder met beaucoup plus de piment dans son film.
Babydoll cherche peu à peu à s'affranchir du pouvoir masculin : en dansant, elle fait des hommes des spectateurs, et dans les niveaux de ce qu'on appellera le jeu vidéo, elle les tue par dizaines.
Plus l'on s'enfonce dans son imaginaire, plus les hommes perdent leur humanité : ils sont difformes et suent dans la maison de passe, dans le jeu vidéo ils ne sont plus même humains : ce sont des nazis mécaniques, des géants terrifiants, des robots, des morts-vivants, etc.
Sucker Punch, c'est l'histoire de la femme qui reprend le pouvoir, pour venger celles qui, avant elles, ont péri.
Le film de Zack Snyder est un ovni filmique doté d'une esthétique complexe : manga, chiadée, stylisée, proche du jeu vidéo, violente, immergée entièrement dans la culture populaire. Les plans sont beaux, se veulent poétiques, avec un usage extrême du ralenti.
Sucker Punch est il alors un joyau visuel ou un condensé de trop nombreux effets qui créé une esthétique too much de mauvais goût ? Difficile de trancher car si la beauté de la plupart des plans créé un monde visuellement époustouflant, certaines scènes de batailles sont tout simplement ternes, laides, sans compter leur longueur... le ciel gris, les tueries à grand renforts de flash et d'effets spéciaux fatiguent et comme dans un jeu vidéo, nos yeux risquent à plusieurs reprises le court-circuit.
Sucker Punch prend le parti de s'aliéner pour raconter une histoire qui prend place dans un asile. Logique finalement : on se retrouve devant un film dément.
Pourtant, malgré la recherche visuelle et un scénario à jolis tiroirs, Sucker Punch ne convainc pas totalement. Le jeu des acteurs, les dialogues heureusement pas nombreux, et surtout cette balade dans le kitsch, le too much et la caricature épuisent. La BO, tonitruante et omniprésente n'est pas en reste. Les yeux et les oreilles en prennent un sacré coup, un peu comme si Zack Snyder cherchait à lobotomiser le spectateur. C'est finalement bien joué en lumière du dénouement, mais déplaisant aussi.
Mon avis sur Sucker Punch de Zack Snyder : 6/10
Sucker Punch est un film à part. Criard, assourdissant, véritable concentré d'exagération, excentrique, chiadé, il est à la fois jubilatoire et ennuyeux.
Le film est à voir comme une expérience, que certains trouveront de mauvais goût et d'autres absolument géniale. Ou bien les deux.
Premières minutes et Bande annonce de Sucker Punch de Zack Snyder
03
avr.
Sucker Punch : explication et critique du royaume du too much
Par Ariane le dimanche, avril 3 2011, 00:14 - Films à l'affiche
On l'appelle Babydoll. Elle est habillée comme une héroïne de manga et a été placée dans un asile par son beau-père qui veut percevoir l'héritage de la défunte mère. Dans cinq jours, elle sera lobotomisée : c'est l'accord qui a été conclu entre l'un des dirigeants de la prison et le beau-père, prêt à donner une belle liasse de billet pour service rendu.
Ainsi commence Sucker Punch, Babydoll devant faire face à plusieurs traumatismes : la mort de sa mère, celle de sa soeur, la noirceur d'âme de son beau-père et une lobotomie programmée dans cinq jours.
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8.8/10
- Note : 8.8
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Commentaires
J'ai beaucoup aimé ce film en réalité. Mais ce qui m'a le plus frappée, c'est l'impression qu'on a de se retrouver devant l'équivalent d'Inception, mais en version pour ados...
@Gwen : C'est vrai que Sucker Punch ressemble à Inception. Entre les deux, je trouve la construction de Sucker Punch plus intéressante : la double strate de rêve permet une complexité facile à comprendre mais ingénieuse. Je me souviens avoir regretté, devant Inception, la linéarité du scénario, avec des scènes dans le monde virtuel qui n'avaient pas vraiment d'originalité : l'épisode montagne à la James Bond par exemple. Dans Sucker Punch, on a la sensation que Zack Snyder s'est complètement lâché, a laissé une liberté totale à son imagination.
Ariane je te conseille de revoir le film une bonne douzaine de fois, on fait pas une critique de film quand on a rien compris à l'histoire...
je te donne un indice: baby doll n'a jamais existé
@VJ : Qui a dit qu'un film ne s'expliquait que d'une seule façon ?
@Ariane : Qui a dit que toutes les explications étaient bonnes ?
J'aime bien les gens qui laissent des brides de phrases mais qui expliquent pas leur point de vue, super constructif...
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé : visuel en béton, bande-son avec rien à redire, univers auquel j'accroche, et finalement, une jolie manière onirique de raconter une histoire sordide et banale. Parce qu'au final, c'est bien de ça qu'il s'agit aussi : pouvoir tenir plus d'une heure et demie à subir une histoire d'abus sur des filles, sans en être écoeurée ni déprimée, mais au contraire, presque galvanisée par tout ce "punch"
C'est juste un peu dommage que les scènes épiques se déroulent presque toutes dans une même tonalité (j'entend par là, décors quasi similaires, "couleur" aussi). Un peu de variation aurait été la bienvenue pour éviter un sentiment de déjà vu au moment de la troisième ou quatrième bataille.
Snyder s'est fait plaisir, ça se voit, et j'adhère (à l'inverse du fade "The Box qui était un prétentieux navet où la réal à voulu se la jouer avec des symboliques complètement absurdes). Un des OVNI cinématographiques que je conserverai
J'ai été pour ma part déçu par ce film. En dehors d'un visuel très soigné, l'histoire ne tient pas vraiment la route. Deux interprétations du film sont possibles (voir mon analyse ici : http://entre-deux-films.over-blog.c...) or le film ne prend jamais le parti ni pour l'une ni pour l'autre, ce qui laisse le spectateur dans le flou artistique le plus total à la fin du film. Or le cinéma a certains codes, notamment que le réal' donne un sens à son film. Zack Snyder l'a dit lui-même dans une interview à Mad Movies : « Le film possède plusieurs niveaux de lecture. Libre au spectateur de choisir son interprétation. » Ce qui pour moi rend le film décevant, parce qu'un réal' n'a pas le droit de laisser le spectateur libre d'interpréter comme il l'entend son film : c'est un peu facile, je trouve, et ça évite d'avoir à construire un scénario vraiment cohérent...
moi je pense qu'il faut laisser a chacun choisir sa fin et que certain indice(si vous regarder bien les petits détails notamment la pancarte derrière BLUE quand il va tuer amber et blondi qui dit "My dream is your " et la bouteille d'alcool quand Sweat-Pea et Baby-Doll mettent le feu "paradise"laisse penser que baby-doll est le rève de sweat-pea et non l'inverse de plus dautre indices encore plus petit et plus invisible le confirme.Moi dans tout les cas jai adoré ce film malgré la fin un peu dur a comprendre et triste .Peut ètre que Zack Snyder na pas eu raison de faire mourrir rocket et blondie et amber aussi facilement
Si vous aller voir le film écouter bien tout se que sweat pea di au début et a la fin ainsi que tout le long du film et regarder tout les détails les écritures et se qui est marqué sur les vétements .
Je suis contente de pouvoir aider certain a comprendre ce film génial qu'est SUCKER PUNCH.
De toute façon sucker punch a de super actrices de supers musiques qui s'accorde trés bien au film et a laction du film et je suis daccord avec laeti les couleurs sont toujours trés fade et cela donne cette impression de sinique tout de mème .aprés finir sur cette fin on aime ou on aime pas et sa chacun fait se qui veut.
j'adore se film et ZACK SNYDER et un réalisateur complètement tordu mais qui ne fait pas comme tout les autres réalisateurs il fait partis de ce qui cherche le nouveau et qui n'essaie pas de faire de pale copie de film culte .
J'ose une autre interprétation du film : Sweet Pea existe, Babydoll aussi. Le début du film et l'univers asile sont réels, le cabaret est dans l'imaginaire de Sweet Pea, les mondes fantastiques dans l'imaginaire de Babydoll.
Explication :
Le film commence sur ce qui arrive à Babydoll. Le métronome en gros plan représente le temps qui passe, jusqu'à la lobotomie. En basculant dans l'univers cabaret on revoit un flashback de la semaine qui vient de s'écouler raconté en version romancée par Sweet Pea, qui trouve que sinon le film n'est pas assez "commercial". Elle le dit dès le début de l'univers cabaret. C'est un clin d'oeil du réalisateur/scénariste au spectateur.
On passe dans la tête de Babydoll à chaque fois qu'elle danse. Remarquez que juste avant la première danse (scène des Samouraïs) Gorsky demande à Sweet Pea "où elle est" et lui demande de "faire une pause" (i.e. faire une pause dans la narration de l'histoire). Puis la caméra fait un gros plan sur Babydoll. En fait, à chaque fois qu'on passe dans l'univers de Babydoll ca commence par un gros plan sur elle, comme si la caméra entrait dans sa tête pour nous montrer ce qui s'y passe.
Plusieurs autres indices : l'ouvre-lettre du beau-père à la forme d'un sabre miniature. On remarque au début du film que la chambre de la petite soeure de Babydoll est décorée d'estampes japonaises (cf. les Samouraïs). La fuite de gaz du tuyau rappelle étrangement la vapeur qui sort des morts dans l'univers 1ère guerre mondiale, et la tête des robots qui éclate rappellent l'ampoule du début. De plus, le lapin rose que Babydoll porte à la ceinture et que l'on voit dessiné sur le Mecha que pilote Amber n'est autre que le doudou de la petite soeure de Babydoll, un lapin rose que l'on aperçoit très brièvement au début du film quand elle va au lit.
Tous ces éléments que l'on voit au début dans la scène d'intro se retrouvent ensuite dans les univers fantastiques de Babydoll (sabre, samouraïs, jets de vapeur, lapin rose, ...).
Quand à la fin du film, elle est limpide - surtout dans la version extended cut : Babydoll choisit délibérément la lobotomie, car ce n'est que comme celà - dans l'oubli - qu'elle échappera au chagrin et à la culpabilité.
Autre élément : lors de l'arrivée de Babydoll dans l'asile Blue dit au beau-père qu'elle ne se souviendra plus qui elle est après la lobotomie. Puis à la fin du film on voit Blue emmener Babydoll dans des toilettes, et ce sont des policiers qui la font sortir. Scène suivante : on voit le personnage de Sweat Pea sortir des WC, se faire interpeller par deux policiers, puis elle monte dans le bus, dont le chauffeur n'est autre que le Sage qui guide Babydoll vers la liberté.
Traduction : C'est bien Babydoll qui sort des WC, mais elle se perçoit sous les traits de Sweet Pea car elle ne sait plus qui elle est suite à la lobotomie, et elle prend le bus pour aller à "Paradise Dinner" (cf. le panneau à droite de la route dans la scène finale). Elle part au paradis, elle a oublié son passé tragique.
Donc oui c'est bien Sweet Pea qui narre l'histoire, mais c'est autant l'histoire de Babydoll que celle de Sweet Pea.
J'aurai pas dit ça moi. Mais tu m'as mis le doute maintenant :).
Moi je pense que Baby et Sweet sont réelles, sauf que Gorski au début, dans salle salle de théâtre, dit à Sweet "tu contrôles le monde que tu créais" et donc elle se laisse prendre au jeu mais totalement, mais juste avant elle croise le regard de Baby Doll et il y a un échange de regard, l'une a peur (Baby Doll) l'autre (Sweet Pea) voit son ange gardien, la personne qui lui permettra de trouver la liberté. Sweet intègre donc Baby dans son rêve de cabaret, Baby qui est le reflet de Sweet, car il leurs est arrivé la même chose, une soeur tuée par accident. Au début on peut voir Baby assise sur un lit et dans la salle de théâtre Sweet a la même position et même dans le monde du jeu vidéo, c'est les seules qui se battent avec des épées. Bref, après cet échange de regard, le rêve de Sweet commence après avoir entendu les mots de Gorski et au départ de la musique. Je vais faire simple, imaginons le Cabaret comme une maladie (Sweet Pea semble être malade pour de bon dans l'asile, dans la réalité) c'est le cabaret qui est la source de la maladie de Sweet et l'arrivé de Baby Doll (Ce surnom c'est Sweet qui lui a donné, car vous imaginez bien que "Poupée d'enfant" serait un prénom assez bizarre dans la vraie vie, Poupée d'enfant signifie clairement que Baby n'est qu'une marionnette, une projection de l'esprit de Sweet) va tout chambouler. A la fin du film, Baby se fait lobotomiser, mais comme elle le dit, c'est pas son histoire, alors même si on aura l'impression d'assister à celle de Baby on assiste en fait à celle de Sweet (je m'explique). Les 5 jours qui se passent dans le cabaret représentent la semaine passée dans l'asile par les filles et dans les moments ou Baby danse, dans l'asile (la réalité) elle se faisait violer par le cuisto ou le gardien au briquet qui représente le maire dans le cabaret ou battre par Blue et ses potes (comme dit un pote à Blue à la fin : "Je veux plus leurs faire du mal..." et pendant qu'elle subissait cela, Sweet se prêtait donc au jeu de récupérer les objets dans l'asile et pas que dans le Cabaret, mais dans l'asile elle les récupérait seule, c'est pour cela que quand Baby danse dans le cabaret, les hommes ne peuvent voir ailleurs, ils sont comme hypnotisé, alors que les filles sont épatées, mais ça pourrait être vu comme un effet différent, les filles serait dégoûtées, pendant que les hommes serait content (pour eux en tout cas) voila pourquoi on ne peut pas regarder ailleurs. Dans le jeu vidéo, ça permet en fait à Sweet de vaincre ses démons intérieurs (Dragon, Robot, Orque, Samouraï et Zombie) qui sont aussi une partie de sa maladie et les indices qu'on voit pendant les 6 première minutes du film qui nous raconte l'histoire de Baby ça nous permet d'anticiper, d'avoir un aperçu des démons de sa jumelle de Destin. A la fin de la lobotomie, on croit voir Baby de dos, mais en fait c'est Sweet pea qui se voit comme la personne qui lui a permit de sortir du cabaret, de sortir de sa maladie, c'est pour ça que le High Roller fut choqué, car il n'avait jamais vu un regard d'une personne guérie à la place des personnes qu'il a lobotomisé, ce qui expliquerait pourquoi elle n'a pas de trou au niveau de là ou le truc s'est planté lors de la lobotomie. Voyez cela comme une copie de la personnalité d'une autre, car grâce à Baby elle a gagnait la force de gagner la liberté qu'elle cherchait, elle a gagné la détermination et la force de son ange Gardien. Et le fait d'avoir créé un incendie, d'avoir voler des choses et planté un couteau dans l'épaule de Blue a permit à une fille de s'échapper, donc la liberté que cherche Baby dans le jeu c'est pas une liberté physique mais une liberté mental pour Sweet Pea, c'est pour ça que la 5em chose c'est Baby, car c'est une projection de l'esprit de Sweet pea, à quoi cela lui servirait de sortir du Cabaret, de sortir de la maladie de Sweet pea, vu que ce n'est pas la sienne "C'est pas mon histoire c'est la tienne" et quand Blue tue blondie et Amber qui sont des représentations (comme pour Baby) de ses amis dans l'asile, car au début on peut voir Sweet assise à la même table que les deux filles, il y a marqué sur une affiche "My Dream is your" mon rêve est tien, ce qui veut dire que le rêve qu'on croit qu'elle fait c'est celui de Sweet. A la fin quand elle monte dans le bus, le sage qui les guidait l'aide encore en la sauvant des flics. Et le Paradise Dinner lui permet d'aller au paradis et de quitter le Cabaret (Le paradise est un rêve)...
En gros tout le monde existe dans l'asile, mais dans le cabaret à part Sweet tout n'est que projection, représentation de la réalité de son esprit et presque pareil pour le monde du jeu...
C'est possible que mon point de vue soit faux
Ce film est génial ! Mais arrêter de parler comme si vous étiez des professionels de la critique ! Je suis sur que vous ne comprenner pas la moitié des mots que vous avez écrit
Je m'abstiendrais d'essayer d'expliquer pourquoi le scénario de se film est mal fait car n'arrivant pas à cerner le sens du film, je me perdrais en explication douteuse !
Je tien juste à dire qu'Inception à effectivement un léger point commun avec ce film mais est largement mieu construit, mieu joué et beaucoup beaucoup plus clair et fin que Sucker Punch et qu'il le dépasse de très loin !
Sinon trop de dragon, orc, mort-vivant, fille sexy, INUTILE