Une fois passée la jolie surprise du style dynamique de la mise en scène, le spectateur découvre les fioritures des effets de caméra, comme les nombreuses pensées de Sherlock mises en image (une bonne idée) avec un certain mauvais goût et un méchant vampirique caricatural qui se targue de maitriser la magie noire.
Aïe. Sherlock Holmes et le fantastique, ce n’était peut-être pas la meilleure manière d’adapter les aventures de ce héros généralement confronté à des enquêtes plus intimistes.

Pour combler l’intrigue, donc, nous avons les décors et cette sensation d’être matraqué par des effets visuels artificiels répétitifs. Ajoutons à la recette de nombreuses scènes de bagarres ennuyeuses avec un personnage de géant absolument raté, qui baragouine un français incompréhensible.
Lord Blackwood n’est pas plus complexe : avec sa voix trop grave et sa coupe de cheveux lubrifiée, il incarne un héros grotesque. Un géant, un méchant déviant et des bagarres : Sherlock Holmes n’est-il pas en train de se transformer en un James Bond inavoué ? Massacre.

Sherlock Holmes et Watson ne sont pas franchement plus réussis, le premier étant finalement défini comme un fou lunatique et le second comme un médecin qui ne souhaite qu’une chose : se marier. Les acteurs sont beaux (Jude Law et Robert Downey Junior), les décors aussi, mais cela suffit-il à faire un film ?
Faute de pouvoir s’identifier à l’un des personnages, le spectateur erre de l’un à l’autre, en passant par les immeubles londoniens et le Tower Bridge, encore en construction.


Mon avis sur Sherlock Holmes : 4,5/10
Quelle déception… Sherlock Holmes est un blockbuster ennuyeux aux reconstitutions lisses et sans âme et à l’intrigue soporifiquement prévisible. Le seul intérêt réside dans certains plans fixe magnifiques qui jouent sur la profondeur de champ et le principe du flou.


Bande annonce Sherlock Homes de Guy Ritchie



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