Ce film d'animation complètement décalé associe étroitement Rango à l'acteur qui est sa voix : Johnny Depp.
Avec des accents d'Arizona Dream, des clins d'œil à Las Vegas Parano et des références à la saga Pirates des Caraïbes, Rango se pose à la fois comme un film ultra référentiel et un film qui capte la persona d'une star : Johnny Depp, cet acteur caméléon étrange et bizarre pour qui le jeu d'acteur, un peu comme Jim Carrey, n'est pas totalement transparent. Le jeu doit se voir pour être drôle et réussi et les rôles, les déguisements, se démultiplier. Rango est pareil : un amoureux du métier d'acteur, passionné par la construction de son personnage, qui passe par des récits d'exploits et divers déguisements.
L'esthétique du film, originale et réussie mène à un bestiaire de personnages et un monde de l'ouest qui ne manque pas de textures. Pas de 3D dans ce film mais pourtant une rare profondeur et une proximité avec le spectateur. On est dans le sec, le suintant, les plis, les replis. Chacun des personnages a sa propre personnalité, grâce à des physiques très diversifiés.
De l'aspect décalé du film découle son humour : Rango est un peu malmené pour notre plus grand plaisir, et dans ce désert et la ville Poussière, on fait des rencontres surréalistes.
Pourtant, Rango n'évite pas quelques longueurs, dues à un scenario qui met en avant certains méchants sans grand intérêt, comme le serpent ou les dizaines de méchants qui se baladent à dos de chauve-souris et viennent alourdir un film aérien et simple. Gore Verbinsky démultiplie un peu trop le concept soulevé par Rango dans son vivarium : pour qu'une histoire devienne intéressante, il faut de l'enjeu, des ennemis. Le film Rango n'en manquera pas...
Rango garde les pieds sur terre en fournissant au final une critique de Las Vegas et plus généralement des Etats Unis qui assèchent et paupérisent leurs campagnes pour enrichir leurs villes, et qui, au final, condamnent... les animaux. Un message heureusement dilué dans un dessin et une animation drôles et parodiques à souhait : le danger du film au dénouement didactique est évité.
Mon avis sur Rango de Gore Verbinsky, le 23 mars au cinéma : 8,5/10
Rango est un dessin animé original qui remet le western à la mode. A voir en VO absolument pour profiter de la présence de Johnny Depp. Le gros point fort du film est ce personnage principal aux mimiques euphorisantes, aux idées et aux répliques saugrenues, dans un environnement désertique et peuplé qu'il va tenter d'intégrer.
Ma scène préférée : la poursuite entre l'oiseau et Rango avec le passage surréaliste et drôle du distributeur de gâteaux.
Bande annonce Rango de Gore Verbinsky
15
mar.
Rango : sous le caméléon, Johnny Depp
Par Ariane le mardi, mars 15 2011, 21:30 - Films à l'affiche
C'est un caméléon un peu bizarre qui veut devenir un héros. Lorsqu'il est propulsé hors de son vivarium, Rango, démarche un peu groggy, chemise hawaienne avec aspect vacances se retrouve propulsé dans le monde extérieur : le désert et la ville de Poussière dans laquelle les habitants sont confrontés à la pénurie d'eau.
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6.7/10
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