Petits meurtres à l' anglaise de Jonathan Lynn est une vraie bouffée d'air frais cinématographique : ironie, humour noir et caustique, jeu d'acteur aux petits oignons, tous les ingrédients sont là pour une comédie réussie.

Peu importe le scénario prévisible, car on rit et on s'attache aux personnages instantanément. L' humour nait de l'échange entre des caractères totalement opposés, lors de situations farfelues à souhait. L' humour noir et décalé prédominent avec par exemple une mère fière des meurtres de son fils, qui lui offre pour ses 55 ans un album récapitulatif de ses exploits sanglants. On la retrouvera plus tard, dans une scène à là Hitchcock qui montre que Jonathan Lynn sait aussi faire peur ! Le comique de situation n'est pas oublié avec une scène plutôt musclée dans la salle de bain d'un grand hôtel.

petits meurtre à l'anglaire héros
Bill Nighy, en représentant de la tradition de la vieille école est épatant tandis qu'Emilie Blunt, en jeune femme délurée et consciente de ses atouts physiques et des effets qu'elle a sur les hommes trouve ici un rôle qui lui va comme un gant.
Mieux encore, l'association de ces trois personnages crée une famille touchante, hétéroclite et fun, à partir de trois êtres pourtant très solitaires.
Les ennemis de la petite famille : un riche passionné de tableau, son sbire maladroit et le tueur professionnel qui rêve de remplacer Victor Maynard. La caricature ne fait pas de cadeaux à ces personnages, burlesques et pas très éloignés des Tontons Flingueurs.

Petits_meurtres_à l'anglaise persos

Mon avis sur Petits meurtres à l anglaise de Jonathan Lynn : 9/10
C' est drôle, frais, décalé et attachant. Les oppositions mises en scène ( vieille école / jeunesse libérée, masculinite / féminité ), caricaturales à souhait régaleront les fans de comédie décalée et british.
Bon à savoir si vous avez aimé ce film : Petits meurtres à l'anglaise est en fait un remake, l'original s'intitulant Cible émouvante, réalisé par Pierre Salvadori en 1993.

Bande annonce Petits Meurtres à l'anglaise de Jonathan Lynn