Parc a tout du film étrange, de ce type d’atmosphère que j’adore, et pourtant, je suis restée hermétique devant ces longs plans fixes dans lesquels les dialogues entre les êtres n’existent pas.
Car la majorité des voix que nous entendons dans Parc, sont la voix du journaliste des informations du soir – type informations effrayantes de désinformation le soir sur TF1 – et les voix off des personnages, dont nous découvrons l’intériorité en restant pourtant (hélas) toujours extérieur.

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Parc devient vite un exercice de style visuel et sonore sans chair. On nous parle de crucifixion, mais jamais la mise en scène de Parc n’aboutira à ce démantèlement. Trop lisse, Parc est le récit de dépressions qu’on peine à comprendre et de personnages pour lesquels on n’a pas d’attaches.

Quelquefois, on a la sensation de frôler L’Année dernière à Marienbad, le plus souvent lors des scènes huppées de cérémonies où l'on se parle mais sans s'entendre et sans tout comprendre.

Le scénario joue sur les méandres et la non linéarité de façon assez maladroite. Pour faire avancer l’intrigue, et donner une intrigue, il faut avoir recours à des personnages extérieurs : la mère de Paul surtout, tandis que les personnages principaux que l’on suit restent silencieux dans leur chambre à dormir ou les yeux rivés devant la télévision.

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En bref, Parc fait partie de ces exercices de style visuels et sonores qu’on dissèque et qu’on analyse avec un intérêt certain, sans jamais vraiment entrer dans l’histoire et s’attacher aux personnages.

Bande annonce de Parc d'Arnaud des Pallières


Le DVD est disponible aux Editions Montparnasse. Il est à conseiller aux cinéphiles et aux étudiants qui sont à la recherche d'un film incongru et étrange pour une analyse de film.