Citizen Kane

Citizen Kane, c’est sans doute le film que l’on étudie le plus en école de cinéma. Analyse de film, étude de la modernité, leçons de mise en scène. Ce film fait partie de ces chefs d’œuvre qu’il faut au moins voir une fois.

Charles Foster Kane, grand magnat de la presse, meurt au début du film en prononçant ce mot étrange « rosebud ». Qu’a-t-il voulu dire ? Telle est l’enquête menée par le film, qui nous emmène dans de multiples flashbacks dans lesquels, peu à peu, le citoyen Kane nous devient familier, connu, compris.
Le film est célèbre pour sa construction narrative, mais également pour sa référence en matière de poésie, grâce au nom donné à la demeure de Kane : Xanadu.


La Splendeur des Amberson

Dans La Splendeur des Amberson, moins connu, on retrouve le goût d’Orson Welles pour les grands espaces intérieurs vides, les rapports humains conflictuels et l’arrivée de la modernité au cinéma et dans la vie.
George, fils d’Isabel et Wilbur, a un caractère bien trempé : égoïste, égocentrique, tyrannique envers sa mère et même brutal, il rencontre bien des difficultés pour trouver une femme et cultiver des relations saines avec sa famille. La Splendeur des Amberson raconte comment des coups du sort vont finir par modifier ce comportement tyrannique et conflictuel.

En même temps, un mouvement inverse se produit : les plans lumineux du début du film et la richesse de la famille s’estompent peu à peu pour laisser les ombres approcher et les grands espaces vides.
Dans cette histoire de famille, la furie et la folie des personnages guette, à une époque où la modernité va bientôt remplacer le passé et les pratiques de la famille Amberson, dépassée par l’arrivée des voitures à moteur et l’agrandissement des villes.


Deux grands films donc, mais pas irrésistibles, l’univers de Welles n’étant ni séducteur ni très gai.