Avec sa future épouse (Rachel McAdams), ils ont bien peu de points communs à part aimer le pain dans les restaurants indiens. Elle préfère visiter tous les gros lieux touristiques avec un vieil ami pédant à souhait. Gil préfère déambuler la nuit et rêver, et s'il pleut c'est encore mieux.
Le film se profile donc comme un marivaudage dans l'une des plus belles capitales au monde, mais c'est oublier l'élément décisif de l'histoire.
Minuit à Paris se transforme en conte de fée moderne lorsqu'aux douze coups de minuit, au pied d'un escalier, l'impensable se produit : une voiture du début du XXème siècle passe et s'arrête. Gil, invité à monter, rejoint le groupe éméché. Il les suit à une fête très particulière...
Woody Allen propose ici un film d'une liberté confondante, dans laquelle les rêves deviennent réalité. Plus rien n'est impossible. Le réalisateur s'entoure d'un casting mixte - américain et français - impressionnant : Owen Wilson donne la réplique à Marion Cotillard, Carla Bruni ou encore Léa Seydoux. Qui dit casting de rêve dit personnage de rêve : Hemingway, Picasso, Dali, Bunuel, les Fitzgerald. L'imagination devient la réalité.
Minuit à Paris interroge notre vision de la vie rêvée. Gil appartient à ce type de personne rêveuse et un peu timide, qui a toujours des envies d'ailleurs, que cet ailleurs soit géographique ou temporel.
Le film interroge aussi le domaine de l'imagination et de la vision du monde en montrant comment Paris, une ville somme toute assez banale pour un parisien, peut devenir, si on l'écoute, un point d'entrée vers un passé majestueux et des artistes qui ne demandent qu'à tisser un lien.
L'humour est partout, tant dans les rapports entre Gil et sa future belle-famille (un humour de comédie romantique) que dans la rencontre avec des personnalités mythiques. Les rencontres sont diverses et variées : surréaliste et tordante avec Bunuel et Dali, masculine et de maitre à disciple avec Hemingway, romantique et nostalgique avec Adriana (on pense notamment à Nadja d'André Breton avec l'errance dans Paris et l'infinité des possibles).
Woody Allen fait appel à toutes sortes de références et de clins d'oeil exaltants : son amour de l'art est partout.
Mon avis sur Minuit à Paris de Woody Allen : 9/10
Minuit à Paris est un film sur la liberté du cinéma et l'imagination. Mené d'une main de maitre, il a à la fois cet élan de nostalgie joyeuse et de réflexion sur la vie humaine, avec la légéreté propre à Woody Allen, faite d'humour et d'amour. Minuit à Paris guérit notre vision poussiéreuse de la nostalgie.
La magie opère, et il serait bien dommage de s'en priver.
Bande annonce de Minuit à Paris de Woody Allen
14
mai
Minuit à Paris : le Paris rêvé
Par Ariane le samedi, mai 14 2011, 15:27 - Films à l'affiche
Minuit à Paris commence comme on pourrait le craindre : plans fixes sur Paris, ses monuments connus, ses vues célèbres. Le Paris du touriste. Heureusement, la pluie s'invite et là c'est tout de suite plus poétique et différent.
Gil (Owen Wilson, au regard rêveur et hébété, parfait dans ce rôle) est un touriste américain amoureux de Paris. Un peu bohème, il songe de plus en plus à abandonner son métier de scénariste pour se consacrer pleinement à l'écriture de son roman qui se passe dans un grenier d'antan. Car Gil est un grand nostalgique : il aurait aimé vivre à Paris pendant la Belle Epoque.
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8.5/10
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