Les Bêtes du sud sauvage est un conte, un film initiatique. Hushpuppy vit avec son papa. Ils ont leur baraquement chacun, leur quotidien. Ils vivent dans une zone inondable de la Louisiane, dans le bayou. Avec la fonte des glaciers, ils se réveillent un matin entourés par l'eau. En même temps, plusieurs aurochs, prisonniers de glaciers, ont été libérés et se dirigent vers le bayou.

L'actrice qui joue le rôle de Hushpuppy : Quvenzhané Wallis, est à elle seule une raison d'aller voir le film. Spontanée, lumineuse, elle donne à Hushpuppy une âme d'enfant tour à tour tendre et colérique, une poésie sauvage impossible à décrire. Sous un angle sérieux (et réducteur), Les Bêtes du sud sauvage raconte une catastrophe naturelle vécue par une enfant, touchée également par le déclin de son père malade.
Mais c'est ici d'une vision du monde qu'il s'agit, de la vision d'un enfant, qui invite dans les images et dans le scénario des éléments fantasmagoriques et poétiques. Le réalisateur Benh Zeitlin choisit deux thématiques universelles (et largement utilisées) du cinéma, avec un angle d'attaque nouveau : une poésie âpre et lumineuse, qui évite le glauque et crée l'émotion.

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"No cry" dit Wink (Dwight Henry) à sa petite fille. Ce "No cry", il est aussi pour les spectateurs dans la salle. Les bêtes du sud sauvage construit une relation père fille forte et intense et un lien à la nature tout aussi important. Alors que la poésie pourrait rendre le spectateur extérieur, Benh Zeitlin arrive au contraire à émouvoir.


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Mon avis sur Les Bêtes du sud sauvage le 12 décembre au cinéma : 9/10
Les Bêtes du sud sauvage est un hymne à la vie et à la nature poétique, âpre et rude, sous le prisme d'un esprit d'enfant. Benh Zeitlin filme l'air, la poussière, avec réalisme et poésie et réussit un premier film poignant et beau, une petite perle dans la mer de films de 2012.


Bande annonce Les Bêtes du sud sauvage, le 12 décembre au cinéma