Le discours d'un roi, c'est avant tout la prouesse de deux acteurs : Colin Firth et Geoffrey Rush. Le premier joue le rôle de Bertie, futur Georges VI, s'imprègne du handicap avec brio et montre à l'écran un homme en apparence dur mais tendre, marqué par le respect des protocoles et du classicisme imposé sur sa famille, de par son rang.
Geoffrey Rush incarne lui l'orthophoniste qui va tenter d'aider Bertie à affronter son handicap mais aussi ses sautes d'humeur et sa timidité. Amoureux de Shakespeare et de théâtre, Lionel Logue est un personnage émouvant et intriguant, léger et grave.
Ce duo masculin n'est jamais bien loin d'un troisième personnage : la reine Elizabeth ; la femme de Bertie. Constamment aux côtés de son mari pour l'aider à affronter son handicap, elle est le deuxième pilier qui permet au futur roi de se reconstruire. Helena Bonham Carter incarne ce rôle avec talent.
La principale force du film, c'est donc son casting. Mais pas seulement.

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Le Discours d'un roi est un film intimiste, en costume, qui a pour lui l'originalité du sujet mêlée à une mise en scène classique mais réussie. Les gros plans sur les visages et l'utilisation de l’avant-plan et de l'arrière-plan pour notamment associer les paysages et les décors aux émotions des personnages contribuent à l'humanité du film.


S’il y a quelques longueurs, dues à un scénario qui répète certains événements, le rythme de l'ensemble reste agréable, la lenteur incitant à la contemplation.
Film sur la parole et ses troubles, les méthodes originales de Logue focalisent l'attention, allant du sport aux jurons en passant par l'utilisation de la musique. Le traitement est radical et s’inspire de l’amour que porte l’orthophoniste au théâtre et à Shakespeare : le patient devient acteur, la séance devient spectacle, humble et spontané, médicinal.

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Mon avis sur Le Discours d’un roi de Tom Hooper, sortie le 2 février : 9/10
Le Discours d’un roi est un film émouvant sur un personnage méconnu de l’Histoire d’Angleterre : Georges VI. Le réalisateur met en scène le chemin vers la couronne : un chemin qui nécessite d’aller au-delà de soi et de réaliser certains sacrifices personnels. L’amitié qui nait entre Georges VI et Logue, tout comme la tendresse entre un roi et sa femme, un roi et ses filles, installe le film dans une atmosphère intimiste, quelquefois mise en péril par des personnages comme le frère ainé de Georges, représenté à gros traits.
La BO laisse la place à une musique classique qui apporte un souffle épique de plus à un film qui en toute simplicité, est la belle surprise de la rentrée.


Bande annonce Le Discours d’un roi de Tom Hooper, sortie le 2 février