Autant dire que tout va bien pour Smith si ce n’est qu’il fait chaque nuit ce même rêve étrange, tenace et de plus en plus précis, un rêve qui devient réalité quand Smith pense avoir assisté à un meurtre et voit les personnages qui hantent ses nuits se matérialiser dans sa vie et menacer le sort de l’humanité toute entière.

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Entre spleen existentiel, quête identitaire et sexualité débridée, Kaboom reprend tous les thèmes fétiches de Gregg Araki et nous livre une version vitriolée du teen movie classique.
Cet amalgame de sexe et d’horreur psychologique laisse perplexe face à la tournure irréelle que prennent parfois les choses et certaines scènes flirtent dangereusement avec l’absurde mais c’est sans compter sur le talent du réalisateur qui fait que chaque action du film amène son lot de surprises et nous rive littéralement à nos fauteuils.

Ajoutez à cela une bonne dose de paranoïa, beaucoup d’humour et un méchant décidé à détruire la planète pour vous retrouver devant un film qui se situe entre Las Vegas Parano pour les visions déformées provoquées par les space cakes, Lunar Park pour le complot occulte, The Skulls pour sa société secrète regroupant les grands de ce monde, et Heroes pour les élus aux pouvoirs surnaturels.

Le scénario est admirablement bien servi par de jeunes acteurs plus vrais que nature dans leurs rôles d’étudiants paumés accros aux sensations fortes et aux excès en tout genre, avec une mention spéciale pour Juno Temple et Thomas Dekker que l’on a pu voir dans Terminator et Heroes.


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Mon avis sur Kaboom de Gregg Araki : 8/10
Kaboom signe le retour du Gregg Araki de « Doom Generation », un réalisateur anticonformiste qui pourrait bien marquer 2010 par ce concentré de folie pure.
Courrez-y !


Bande annonce de Kaboom de Gregg Araki