Les premières images d'Insidious, surstylisées, savent faire mal aux yeux et ennuyer en même temps, jusqu'à l'arrivée tonitruante du titre rouge sang. On se croirait dans une adaptation téléfilm d'un roman de Stephen King, croisé avec la série des Freddy.
L'erreur de dosage des effets est claire, si bien que le film penche dangereusement du côté du navet dès le départ, même si devant tant d'artificialité on aurait envie de voter pour la parodie assumée du genre.
Insidious, tissu criard du cinéma d'horreur, réserve quelques séquences d'humour à la Sam Raimi, un second degré et une ironie salvatrice, mais qui malheurseusement n'expliquent pas le mauvais goût visuel et scénaristique, qui emprunte semble-t-il à tous les films d'horreur possibles et imaginables pour proposer au final un patchwork assez indigeste qui fait sourire autant qu'il effraie. L'absence d'originalité déçoit.

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Les personnages de cette petite famille ne séduisent pas : père trop prévisible, mère fatiguante, pleurs de la petite dernière, et des acteurs pas vraiment au top, qui installent des moments de flottement non voulus. La psychologie est absente et on suit cette famille qui tente de se démêler de démons avec un oeil pas toujours éveillé.

Seule l'equipe de chasseurs de démon se révèle intéressante : deux bonhommes en costume et une vieille femme aux pratiques surréalistes et drôles. C'est la trouvaille d'Insidious : se moquer gentiment de chasseurs de fantômes.

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Mon avis sur Insidious de James Wan - le 15 juin au cinéma : 3/10
Insidious ne sera pas le film d'horreur de l'année. Melting pot de ces prédécesseurs, trop porté sur les effets de style et mélangeant sommeil et maisons hantés, le film de James Wan oscille entre volonté parodique et mauvais premier degré.
Le pire, c'est qu'on n'a même pas peur de s'endormir le soir venu.


Bande annonce d'Insidious de James Wan