Prix de la mise en scène à Cannes, Drive est un film dont on savoure chaque plan : mise en situation des personnages, éclairages, courses-poursuites. Nicolas Winding Refn est aussi à l'aise dans l'action que dans l'émotion.
Avec un héros passionné par les voitures, Drive peut sembler très masculin. C'est oublier la belle histoire d'amour entre le héros et sa voisine (Carey Mulligan). Nicolas Winding Refn n'hésite pas à appuyer ce côté romance dès le générique du film (écriture rose !) et par le choix des morceaux de la BO avec "A Real Hero" ou encore "Oh my love".
Le héros, interprété par Ryan Gosling, est l'incarnation du chevalier du XXIème siècle : un Lancelot des temps modernes, pur et dévoué à la famille de sa belle, prêt à tout pour protéger ceux qu'il aime. Solitaire et mélancolique, il se dégage de ce personnage une aura qui mêle force et tranquillité.
Drive ne manque pas de rythme : un rythme insufflé par le scénario (des courses poursuites), le rythme du montage et les morceaux de la BO.
Danois, Nicolas Winding Refn filme Los Angeles avec un style à la fois classique et magique : le restau américain avec la serveuse blonde et en même temps la virée dans la rivière en béton de LA. Le réalisateur s'est approprié la ville avec une facilité déconcertante.
Le scénario, très simple, prend pour base un braquage qui tourne mal et un héros qui se retrouve avec un million de dollars et un gang de mafieux sur les bras. Drive aurait alors pu dériver, s'égarer : rentrer dans le rang de tous ces thrillers quelconques. C'est tout le contraire qui se produit, comme si le film avait réussi à éviter tous les pièges possibles, autant du point de vue de la narration (triangle amoureux, pouvoir de l'argent) que de la mise en scène.
La thématique de la violence, qui construisait Pusher, Bronson et Le Guerrier silencieux est à nouveau présente, mais à plus faible dose. Il reste la façon de filmer la violence : l'attente, longue, suivie de l'âpreté et de la rapidité de la mise à mort. Les combats ont beau inonder tous nos écrans et nous rendre peu à peu insensibles, Nicolas Winding Refn réussit à capter ce qui est le plus dérangeant : l'instant pendant lequel tout vacille, l'acharnement, aussi.
Mon avis sur Drive de Nicolas Winding Refn, au cinéma le 5 octobre : 9,5/10
S'il n'y avait qu'un seul film à voir cette année, ce serait Drive : un thriller mafieux énergique et humain qui transcende le genre.
Drive est un plaisir pour les yeux et les oreilles : un film au scénario magnifiquement simple qui mêle douceur et violence grâce à la prestation de Ryan Gosling.
Bande annonce Drive de Nicolas Winding Refn, au cinéma le 5 octobre
Sur une Semaine un Chapitre, vous pouvez aussi écouter la BO de Drive.
Commentaires
J'ai vraiment hâte de découvrir ce film !
Pourquoi Cook essaie de doubler Standard et le driver ? Il n'a aucun intérêt à lui prendre l'argent de force puisque ces dernier allaient lui rendre l'argent (ils ont été embauché pour ca)...
(je ne vois vraiment pas la raison donc si quelqu'un voit ce qui m'a échappé, merci de répondre, aussi je ne sais pas à quoi est censée servir Blanche dans le braquage)
Sinon la réalisation du film est superbe.
Il était prévu dès le début de ne pas laisser de témoins pouvant incriminer Nino dans le vol de l'argent appartenant à la mafia
Ok thx Gwendal ca tient la route, en fait je pensais que l'idée de les liquider en tant que témoins venait de Bernie après que le le driver ait pu s'enfuir et non de Nino qui je pensais n'avait pas calculé au départ le danger de s'en prendre à la mafia de la côte Est. Cependant je ne devais pas être assez attentif je me suis surement un peu mélangé les pinceaux..
Seulement Blanche était au courrant qu'elle allait aussi se faire liquider? Je suppose que non mais bon je vois pas l'intéret qu'à eu Cook de la mêler à cette histoire.
Pour un neveu de 13ans ça peut le faire ?
Sublime de bout en bout ! Un chef d'oeuvre à ne pas louper.