Vous l’avez compris, c’est Casino Royale qui m’a fait aimer le personnage de James Bond. Le charisme de Daniel Craig y est bien sûr pour quelque chose, mais plus précisément parce que le réalisateur (Martin Campbell), s’il est dans la lignée de ses prédécesseurs concernant la mise en scène très dénudée des femmes, ose jouer de la mécanique musclée de Daniel Craig, jusqu’à flirter avec l’homosexualité dans la scène où Dimitrios le regarde sortir de l’eau.

Casino Royale est aussi un film sur le poker. Dans les scènes autour des tables de jeu, Martin Campbell met en scène une tension et un calme qui tranchent avec les scènes d’action qui précèdent. James Bond devient un joueur de "poker hold'em" (la variante du poker la plus jouée au monde), face à un adversaire colossal : Le Chiffre, dont les larmes sont de sang.

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Martin Campbell dépoussière la saga en adaptant les enjeux de l’univers bondien à l’univers contemporain.
On peut noter par exemple une séance de Parkour lorsque Bond poursuit, en Afrique, un poseur de bombes. C’est Sébastien Foucan, le fondateur du Parkour qui joue ce rôle et donne au spectateur un aperçu de ce sport urbain que Bond réalise avec plus de brutalité que de souplesse.
De la même manière, le terrorisme dans Casino Royale est lié à l’aviation et au spectaculaire : la violence est constamment médiatisée, elle est un spectacle hyperbolique. De plus, l’apparition d’une organisation secrète et difficilement identifiable n’est pas sans rappeler Al Kaida. Casino Royale joue alors avec la thématique du fantôme.

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Depuis Casino Royale, Daniel Craig est redevenu James Bond une fois avec Quantum of Solace, film moins séduisant mais qui a le mérite de conserver Daniel Craig.
Le prochain James Bond est prévu pour 2011, avec Daniel Craig bien sûr et Sam Mendes aux commandes, le réalisateur d’Away we go et du film Les Noces rebelles.
Etrange non ?