Captain America surfe sur la vague des super héros dans un style rétro plutôt plaisant. Comme pour Inglorious Bastards, la seconde guerre mondiale est ici revisitée avec une touche de fantastique et d'imagination.

Le scénario choisit de perdre de vue les autres avengers grâce à un retour dans le temps salvateur, qui fait de Captain America un héros surranné qui se construit grâce à des expériences des plus paradoxales pour un super héros (combats de rue perdus du début, show en collant comme un monstre de foire). Cette présence d'autodérision, poussée à son paroxysme lorsque Captain America danse sur scène avec en arrière plan tout un groupe de danseuse qui chante les louanges de l'Amérique et des américains qui financent l'armée est peut-être la scène la plus réussie du film.

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Ce Captain América a la tête sur les épaules et tranche radicalement avec les autres héros Marvel dotés d'un égo surdimensionné. Captain America ramène dans cette future armée d'Avengers une dose d'humanité, qu'elle soit émotionnelle ou physique : Captain America est un super héros, ses facultés sont décuplées, mais il n'a ni marteau magique ni armure robotisée.

Le film n'échappe pourtant pas à des défauts de rythme, qui peuvent sortir les spectateurs de l'histoire, d'autant que la 3D, pas vraiment immersive, est de trop. De même, l'ancrage de la fiction dans la seconde guerre mondiale est du déjà vu, même si, heureusement, le scénario l'interprète à sa manière avec un directeur scientifique allemand transformé en monstre.

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Mon avis sur Captain America de Joe Johnston : 7/10
Captain America réussit à éviter plusieurs pièges : l'exagération patriotique (déjà vue dans bien des films d'action américains) et le problème d'un héros seulement emblématique pour les américains.
Plutôt divertissant, bien qu'un peu long, Captain America n'est pas le film de l'été, mais permet de passer un bon moment dans les salles, tout en rappelant que rien n'est impossible, du moment qu'on le désire.


Bande annonce de Captain America de Joe Johnston