Buried vaut pour son parti pris extrême et une horreur verbale réelle : entre les appels du preneur d'otage - des cris, des exhortations à la mutilation - et les réactions du gouvernement américain - scepticisme, mise en attente, rôle joué -, Paul a tout pour perdre la tête.
Ryan Reynolds réalise une prouesse : seul à l’écran pendant 1 heure 35, il réussit à captiver les spectateurs, en proposant un jeu tour à tour affolé, terrifié, concentré. Son unique partenaire est un serpent, avec lequel le dialogue engagé est bien évidemment très limité…

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Buried veut réveiller en nous la sensation de claustrophobie, mais le pari est à moitié réussi : le spectateur, au bout du compte, a envie de sortir de cette boite plus par ennui que par terreur.
L’atmosphère installée est néanmoins intéressante, chacun des appels téléphoniques créant une certaine tension et plongeant dans l’horreur.
La localisation géographique du film : l’Irak, pouvait laisser penser à un film pro américain. Il n’en est heureusement rien, Rodrigo Cortés préférant décrire au final deux types de barbarie différentes plutôt que le comportement d’un gentil et d’un méchant.


Mon avis sur Buried de Rodrigo Cortés : 6/10
Avec son huis clos, ses longs plans noirs et un jeu constant sur l'ombre et la lumière, Buried est un film de genre pas comme les autres : un film conceptuel aux partis pris intéressants parce que sans concessions. La thématique a néanmoins été exploitée de nombreuses fois : Kill Bill, La Chute de la maison Usher, etc.
C'est au niveau des émotions que le film ne délivre pas toutes ses promesses : claustrophobie qui n'atteint pas le spectateur et un intérêt pour l' expérience qui reste relatif.


Bande annonce de Buried de Rodrigo Cortés, sortie le 3 novembre