Et pour ce premier billet, j’ai décidé de parler du cheval « intelligent ». Comment reconnaît-on ce type de cheval ?

Votre monture surdouée est dans son boxe, elle vous regarde. Il est temps de lui mettre le filet. Vous avancez, souriant, avec le mors. C’est à ce moment précis que le cheval intelligent (et coquin) a soif. Vous êtes gentil, vous attendez qu’il se désaltère. Pourtant, lorsqu’il s’éloigne de l’abreuvoir, et que tout devient possible pour vous, il baisse la tête et mange. Histoire d’étudier votre réaction.

Vous montez celui qui est à coté de votre destrier habituel. Préparez-vous, en revenant après le cours, à trouver votre sac trempé (vous l’avez laissé au niveau du box de votre compagnon habituel, qui, jaloux, s’est copieusement vengé). Le cheval intelligent utilise remarquablement bien l’abreuvoir : à noter.

Il a vu un chat. Enfin, il a vu qu’un autre cheval a vu un chat. Quelle bonne raison pour s’amuser, tout en faisant croire qu’on a peur… Arrêt net. Une petite danse bien sympathique pour éloigner le chat et défendre ses congénères. Cabré une fois, cabré deux fois, et d’une pierre deux coups : les congénères sont protégés, votre cheval s’est fait plaisir.

Votre cheval observe, les oreilles toujours en avant. Il est vif et peut s’effrayer de tout, juste pour le plaisir d’avoir peur. Si vous l’avez compris, les petits écarts qu’il fait vous font rire : vous aussi, vous aimez avoir un peu peur, c’est amusant.

C’est dimanche, concours d’obstacle, votre cheval a déjà fait deux tours et c’est à vous de faire le parcours. Pas vraiment besoin de le guider : il connaît l’enchainement par cœur.

Vous l'avez compris, un cheval est intelligent partout: dans son boxe, en terrain connu ou inconnu. Il suffit d'interpréter. Et de l'aimer.