Ce début effraie entre une mise en scène très stylisée avec une multiplicité d’écrans sur un seul et une musique agressive omniprésente. Le spectateur se sent presque devant un clip sportif. Logique : Danny Boyle nous montre ce que ressent Aron devant ces paysages arides : liberté enivrante, aventure et rencontres, souvenirs d’enfance.
Pourtant, tout bascule pour Aron au moment où un bloc de pierre tombe sur son bras. Le voilà coincé dans un canyon, avec quelques provisions, un couteau suisse et une caméra vidéo.
Cet élément essentiel du film d’horreur, et la mise en scène de se filmer soi-même sont ici réutilisés pour narrer la solitude d’un jeune homme prisonnier dans l’un des endroits qu’il préfère au monde. Le film prend alors une dimension de témoignage. Aron, lui, laisse entrevoir une autre facette de sa personnalité : la sensibilité, la folie aussi.
L’essentiel du film se passe donc au fin fond d’un canyon, sans jamais créer l’ennui : les différents angles se succèdent et Danny Boyle, s’il montre à l’écran la réalité de cette prison naturelle, n’hésite pas pour autant à s’intéresser aux souvenirs et aux visions de son héros.
127 heures, calvaire grandeur nature d’un passionné, est donc le récit d’une transformation, d’une prise de conscience, un voyage initiatique au final, au plus profond de l’enfer et dans ce qui était pourtant un paradis pour Aron.
Le paradis, Danny Boyle nous laisse l’entrevoir quelques minutes, le temps de sauts dans une piscine naturelle en belle compagnie, ou simplement devant des paysages orangés qui s’étalent à l’infini sous un ciel bleu métal.
Emotionnellement, le film nous fait passer par plusieurs états, en suivant exactement les émotions du héros : euphorie, désespoir, dégoût. Car attention, certaines scènes de 127 heures sont insoutenables. Le voir, c’est se dandiner sur son siège, fermer les yeux, se cacher sous son col roulé et autres réactions d’habitude très utiles devant un film d’horreur. 127 heures n’en est pourtant pas un, mais il mettra vos nerfs et vos yeux à rude épreuve, en jouant sur la durée de certains plans tout simplement atroces, sans compter l’espace clos et minuscule dans lequel l’histoire se joue.
Mon avis sur 127 heures de Danny Boyle : 8/10
127 heures est un film intelligent, qui laisse entrevoir les failles des paysages mais aussi d’un héros trop sûr de lui. Aron n’est pas parti en week end. Il est parti sans le savoir pour un voyage initiatique où le paradis devient l’enfer.
Comme Ryan Reynolds dans Buried il y a quelques mois, James Franco déroule un jeu d’acteur sans faute dans un espace restreint et dangereux. L’émotion est multiple pour le spectateur mais étrangement les yeux restent secs. La claque fait alors plus sens dans un contexte visuel (le gore) qu’émotionnel. Dommage.
Bande annonce 127 heures de Danny Boyle - le 23 février au cinéma
11
fév.
127 heures : la métamorphose de soi dans les gorges de l'Utah
Par Ariane le vendredi, février 11 2011, 23:20 - Films à l'affiche
127 heures démarre sur les chapeaux de roue : Aron (James Franco) est une vraie pile électrique. Le week end vient à peine de commencer et il part en voiture à fond la caisse, musique à plein régime. Direction les canyons de l’Utah, sa deuxième maison, pour une randonnée à vélo et à pied.
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9.8/10
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Commentaires
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Je viens de voir le film et en toute honnêteté, heureusement que le label "histoire vraie" est là pour donner un peu de profondeur...
Le choix de Danny Boyle de mixer son emprisonnement avec ses souvenirs font que ça perd grandement en tension. A mon sens, il aurait été plus percutant de montrer ces choses là au début du film, pour comprendre qui est le personnage, avant de nous laisser face à sa solitude (avec quelques réminiscences, pourquoi pas, mais pas des séquences longues).
Je comprend qu'il ait voulu montrer la folie qui gagne peu à peu le personnage, mais du coup, je la trouve presque anecdotique...
Dans le même style d'événements basés sur une histoire vraie et tragique, "Open Water" fixe mieux la tension (mais peut-être est-ce dû à une tierce catégorie de personnage que sont les requins...). Et en cherchant plus loin, inspirés de fait réel cette fois-ci, "Sactum" est le summum de la tension que j'ai ressenti face à l'homme VS la nature.
Aller, on va dire que ça valait le coup au moins pour les paysages ;p !
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