Pour réaliser J’irai dormir à Hollywood, Antoine de Maximy a mis en place un vrai périple : 3 mois pour traverser les Etats Unis d’Est en Ouest, et au final, 300 heures d’images…
Son principal but : s’éloigner le plus possible des sentiers battus. « Ce film n’est pas un documentaire », dit-il, « C’est un road movie totalement improvisé. J’ai pris les chemins que j’avais envie de prendre. ». Il conclura en parlant de son film comme d’un « road movie subjectif » avec, pourtant, l’utilisation d’un dispositif qu’il qualifie d’objectif : les deux petites caméras enregistrent la réalité, ce qu’il voit.

Comment a-t-il sélectionné les scènes du film ? Subjectivement, bien sûr, en privilégiant plus généralement sa rencontre avec des gens anormaux : les quelques minutes avec Charlie, qui a peut-être tué sa mère, figurent quasiment dans leur totalité. La rencontre avec Doug, cet homme qui part demain pour 15 ans de prison, ou encore la discussion avec une famille Amish sont encore d’autres exemples.
A l’opposé, les machines à sous de Las Vegas n’apparaitront pas, ni le Thanksgiving passé chez une famille raciste dont le père est exhibitionniste ! Il y aura des bonus dans le dvd, c’est sûr, mais à quelle dose, nul ne le sait encore… Espérons que l’éditeur du dvd mettra le paquet…

A peine finie la promotion marathonienne de J'irai dormir à Hollywood (70 avant-premières), les nouveaux projets s’empilent déjà : le montage de l’épisode en Iran, le tournage en Décembre d’un nouvel épisode de J’irai dormir chez vous, sans doute au Kazakhstan.
Sur France 5, des rediffusions des émissions sont prévues : Grèce, Indonésie, Nouvelle Zélande, il y en aura pour tous les goûts.

Mais, petit arrêt sur image : qu’est-ce que l’émission J’irai dormir chez vous ?
Il s' agit d’une série de documentaires, diffusée depuis 2004 sur Canal + et France 5. A chaque épisode, Antoine de Maximy s’envole vers un pays différent. Sur place, son but est de se faire inviter à déjeuner et (ou) à dormir chez les habitants pour découvrir leurs coutumes et leur quotidien. J’irai dormir à Hollywood reprend donc le même concept, mais avec une durée de voyage plus étendue et une diffusion non plus télévisuelle mais cinématographique.

En tout cas, le meilleur souvenir d’Antoine de Maximy semble être le partage avec un vieil homme, sur un chemin boueux du Cambodge, d’un morceau de musique : pendant que le vieil homme joue d’un instrument, Antoine de Maximy joue avec sa main. Le contact s’établit, malgré la barrière de la langue.
Et Antoine de Maximy de nous jouer le début de l’Ave Maria de Gounot, en sifflant dans ses mains.
Un vrai personnage.