Mrs Bean au pays du shopping aurait été un meilleur titre. Cela donne quelques scènes cocasses (récupération d’une lettre à grands renforts de gestes et cachée sous des manteaux), vérifier grâce à son téléphone si son agent de recouvrement est ou non dans l’ascenseur (et se faire rappeler dix secondes plus tard).

Toute la partie consacrée au shopping est d’un ennui mortel. Les mannequins comme des sirènes attirant Rebecca vers la noyade, c’était pas mal, mais difficile de comprendre l’hystérie de certains personnages ou encore le discours sur l’achat comme plus beau moment de la vie… Niveau exagération, le scénario pouvait faire difficilement mieux.
Ah, oui tiens, le film Confessions d’une accroc du shopping est tiré d’un best seller.

Dans la sauce : une meilleure copine qui va se marier, notre pauvre Rebecca qui tombe amoureuse du patron du magazine qui la prend à l’essai. L’histoire d’amour est banale (normal, le « prince charmant » est d’une banalité affligeante). Un scénario qui a déjà été rebattu dix fois (et mieux) : début, embuches, et tout le monde connaît la fin.
Ça se passe à New York évidemment.
L’héroïne est le seul personnage qui se détache de ce bonbon coloré mais attendu.
Confession d’une accro du shopping est un film creux, que le spectateur survole et dont on sort sans penser à grand chose, ni remué ni ému.
Une banale comédie romantique de plus, avec l’argument shopping pour attirer les spectatrices. Va-t-on au cinéma pour faire du shopping d’images ?

Note : Confession d'une accro du shopping 4/10
Une note plutôt haute, pour les gaffes, et cette analogie entre le monde de la finance et le monde du shopping, improbable mais intéressant. Peut-on changer un journal de finance complexe et sérieux ? Peut-on expliquer la crise en parlant de paires de chaussures ? Chouette idée.


Bande annonce : Confession d'une accro du shopping, d'Hogan