Ce château, chargé d’histoire, tour à tour aux mains des anglais, puis des français, a été racheté par Lucien Grosso qui l’a presque entièrement restauré et le fait visiter tous les jours de l’année. Tout ne se visite pas, mais l’essentiel y est : les immenses escaliers en colimaçons qui permettent d’accéder aux remparts, éclairés par des chandelles, les pièces froides et à peine éclairées des cuisines, où l’on apprend que chaque ustensile était suspendu en l’air puisque les rats avaient trouvé au milieu des aliments un terrain de jeu formidable, les salles de réunion des conseils de région, ou encore les toilettes de l’époque ! Rien d’artificiel dans les rénovations, bien au contraire, ni même de superflu (mobiliers, etc) : seule l’architecture compte, et, cette impression, en entendant ses pas résonner sur les dalles, qu’un retour dans le temps est peut-être possible… Un château qui a gardé son âme, ses mystères, et en même temps un étrange maintien, une beauté bien froide où l’on sent que les pierres ont tout connu : la poix, le sang, les larmes. La fin de la visite montre le pont-levis et, dessous, ses pieux prêts à broyer les quelques soldats qui auraient réussi à forcer le passage jusque là. Des trous dans les murs, de vrais conduits, même, qui permettaient de jeter des pierres sur les assaillants... Mélange étrange d’un passé guerrier et vermeil, lié à un présent si calme et silencieux, que le château, pourtant si concret, devient presque un fantôme.

façade Beynac

rayons

tenture

ah une mise en abyme

sol

où suis-je

et la dordogne

le bout du monde

chateau et village

vue