Wall E, outre ses prouesses techniques, est avant tout une prouesse narrative et émotionnelle. L’histoire se déroule avec fluidité et une multitude de rebondissements, la plupart du temps sans dialogues explicatifs. A la place, ce sont les sons des machines qui nous permettent de comprendre leurs émotions.

wall e portrait
Le film réserve ainsi de magnifiques moments de poésie visuelle et sonore, comme lorsque Wall E, sur le vaisseau spatial, découvre les beautés de l’espace.
La référence première du film est à trouver du côté de Stanley Kubrick et son culte 2001 L’Odyssée de l’espace : le pilote automatique n’est pas sans rappeler le robot Hal, prêt à tout pour régner, tandis que la musique de Richard Strauss « Ainsi parlait Zarathoustra » est là pour rythmer une scène de réveil de l’être humain.

wall e eve espace
Car Wall E n’oublie pas de dépeindre, en restant dans le genre de la science fiction, ce que sont devenus les êtres humains après tant d’années loin de la terre. Le résultat est navrant : nous sommes face à des individus collés à leur écran d’ordinateurs et à leurs téléphones, qui ne savent plus se regarder, ni marcher, et ne savent même pas que le vaisseau est doté d’une piscine. Dans Wall-E, les êtres humains se sont endormis.
Le petit Wall E, robot fait de bric et de broc, est le symbole d’une humanité prête à éclore, qui cultive les objets souvenirs et rêve d’amour devant le film Hello Dolly !

Le film est à conseiller aux réfractaires de la science fiction qui, même s’ils retrouveront la thématique visuelle du vaisseau spatiale et d’une terre ravagée par les déchets, découvriront des robots attachants et poétiques, associés à une bande-son spectaculaire. Les amateurs de cinéma d'animation, foncez ! Wall E est une petite merveille.


Les Bonus de l’édition collector

Dans cette édition collector, les bonus sont multiples. Commençons par le court métrage Pixar Presto, qui raconte les démêlés d’un lapin blanc et de son magicien, sur un ton très cartoon. Burn e est un autre court métrage sur Burn e, une autre forme de robots qu’on trouve dans le vaisseau Axiom.

wall e presto court métrage
Et n’oublions pas les scènes coupées, les bonus cachés et un documentaire sur le son dans les films d’animation. En effet, contrairement à un tournage, qui donne déjà des indications sonores : voix des acteurs, ambiance sonore du lieu de tournage, le film d’animation débute sans aucun son. Dans le cas de Wall E plus particulièrement, puisqu’il n’y a que très peu de dialogues, l’atmosphère sonore de la terre, du vaisseau et des robots devait être longuement travaillée.
Le documentaire raconte également comment dans les années 1930s et 1940s, les ingénieurs du son de Disney travaillaient. Il s’agissait pour eux, à l’époque, d’inventer des machines qui pouvaient recréer le bruit du vent, faire penser au démarrage d’une locomotive. On est à la fois dans la reconstitution et la création originale, grâce à des dizaines de machines ingénieuses.
Mais pour l’ingénieur du son, le travail le plus complexe réside dans la création des voix. Dans Wall E, Eve est ainsi interprétée par Elissa Knight et le vocodeur. En fait, l’actrice est enregistrée, puis sa voix est retravaillée avec le vocodeur, qui permet de choisir un timbre parmi de multiples possibilités électroniques. La difficulté de ce travail : les voix doivent être de synthèse mais avec tout un panel d’émotions.

Dans le deuxième DVD, vous trouverez également des animations sur les robots, un documentaire sur Pixar, de nouvelles scènes coupées et des bonus cachés.


Bande annonce Wall E, d'Andrew Stanton