Au niveau de la reconstitution historique, le film est un succès : petits villages charmants et miséreux, châteaux imposants. Seule la tenue de Robin des Bois, conforme à l'histoire, laisse perplexe. Russell Crowe portait mieux le vêtement antique.
Ridley Scott fait vivre ce personnage à partir d'une identité autre : Robert Loxley, un chevalier mort lors d'une embuscade fomentée par les français. Car les français n'ont pas le bon rôle dans Robin des bois : laids, ils mangent des huitres et préparent une invasion de l'Angleterre par la traitrise.

robin des bois à cheval
Ridley Scott présente en fait les débuts de Robin des bois, dans un film pollué par des flashbacks explicatifs sur l'enfance du héros.
Les belles surprises se trouvent dans les jeux des acteurs : Max Von Sydow en vieillard émouvant et noble est parfait, tout comme Marianne (Cate Blanchett ) en femme forte et fragile. Le roi Jean, personnage ambigu et antipathique surpasse dans la méchanceté le personnage de Godefroy construit semble-t-il à la hache. Grand méchant (donc chauve avec un cheval noir) il est sans doute le personnage le moins réussi du film.

L'intérêt du scénario se situe dans une progressive mise en place des forces en présence avec une insistance très légère sur d'étranges enfants des bois pilleurs et un roi qui brouille les cartes. Le film met en avant diverses stratégies de guerre : complots, embuscades, batailles sur la plage ou pour conquérir un château, réflexions guerrières des personnages.

L'histoire d'amour, en toile de fond, ravira les demoiselles et les hommes un brin fleur bleus. Mais le coup de cœur ne vient pas, on reste finalement lointain de ce Robin des bois qui préfère souvent le silence à la parole et n'arrive pas à réveiller notre esprit de défenseurs des plus faibles.

robin des bois cate blanchett

Mon avis sur Robin des bois de Ridley Scott: 7/10
Jolie photographie, bons acteurs, scénario écrit pour plaire : Robin des bois est un bon film qui se perd dans sa longueur démesurée. On aime, mais pas autant que Gladiator, Alien ou Thelma et Louise, la faute peut être à la place centrale accordée aux batailles et à de méchants français pas toujours à la hauteur.


Bande annonce Robin des bois de Ridley Scott