15 ans plus tard, les luttes pour obtenir la couronne se déchaînent. Dastan, accusé du meurtre de son père adoptif est contraint de fuir avec la princesse Tamina, protectrice de la ville d'Alamut, assiégée un peu plus tôt par l'armée des trois frères. Il part avec la dague de la ville dont il découvre très vite le mystérieux pouvoir de retour dans le temps.
Qui a tué son père, un roi aimé de tous ? Dastan mettra-t-il a jour le complot ? Prince of Persia s'annonce comme un divertissement familial d'une teneur assez identique à des succès comme La Momie ou Pirate des Caraïbes.

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Après l'arrivée du cinéma dans le jeu vidéo, avec en particulier les fameuses cinématiques, c'est au tour du jeu vidéo de venir influencer le cinéma.
Dans Prince of Persia, ce mélange est une réussite : les courses poursuites et les mouvements d'escalade, fluides et légers, donnent la sensation du rêve éveillé, tandis que les constructions scénaristiques par niveaux, avec une présentation des décors comme une invitation à jouer, dynamisent le voyage. La touche "jeu vidéo" est maîtrisée et esthétique.

Aucun doute, Mike Newell sait filmer les scènes d'action, avec des gros plans dynamiques au cœur de la bataille et les séances de poursuite sur le mode du parkour. Idem pour les scènes en présence d'enfants : avec la scène d'ouverture par exemple, l'empathie naît directement pour le jeune Dastan et sa fougue.

L'hésitation vient plutôt lors des scènes amoureuses, dans lesquelles il est difficile de savoir si le kitsch est assumé ou parodié. Parions pour la parodie, et amusons-nous de ces plans amoureux avec effets de ralentis et un soleil couchant perpétuel !
L'humour dans Prince of Persia, est ainsi véhiculé par deux personnages : un passionné d'autruches à la langue bien pendue, pour commencer, que Dastan retrouve à tous les coins de rue, toujours en compagnie de son oiseau préféré.

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Il y a ensuite Dastan, incarné par un acteur au top de sa forme : Jake Gyllenhaal, qui apporte au film une fraîcheur et un second degré présent autant dans les expressions du visage que dans les répliques.

Le film se perd hélas dans des longueurs bien-pensantes et des répétitions scénaristiques, dans des décors made in studios, qui rappellent que le rêve se construit à grand renfort de panneaux dessinés et de carton pâte.


Mon avis sur Prince of Persia de Mike Newell : 6/10
Prince of Persia est un bon divertissement familial au scénario convenu mais distrayant et à l'idée de départ séduisante : une dague qui a le pouvoir de remonter dans le temps est convoitée par des gentils et des méchants. Le film est à voir comme tel, sans s'attendre à un film d'auteur philosophique ou expérimental.
Blockbuster de bonne facture, Prince of Persia est néamnoins arrêté par des décors quelquefois trop carton pâte (le peplum n'est pas loin) et quelques longueurs.

Dans les salles le 26 mai.
A voir en vo, de préférence.

Bande annonce de Prince of Persia de Mike Newell