Mais tout est chamboulé lorsque les travailleurs de l'usine se mettent en grève pour dénoncer la gestion capricieuse et inhumaine de l'usine. Suzanne remplace son mari hospitalisé et entre dans une concertation avec les syndicats.
La potiche devient alors du jour au lendemain la directrice de l'usine. Elle y embauche sa fille et son fils pour l'aider. Les parapluies prennent de la couleur et les ouvriers du sourire. Que faire alors quand le mari revient et que Suzanne veut garder la direction de l'usine ?

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François Ozon réalise ici un film à l'atmosphère kitsch et joliment vintage. On pense inévitablement à 8 femmes, les deux films cultivant de nombreuses ressemblances : adaptation d'une pièce de théâtre centrée sur la famille, cynisme et répliques qui font mouche, pouvoir de la femme.
François Ozon retourne aux origines et demontre ses talents d'adaptation du théâtre au cinéma. Il insuffle au cinéma une théâtralité très forte, tout en usant de la liberté de mouvement que permet la caméra.

Le film est truffé de références et d'allusions. Elles sont cinématographiques, avec des clins d' œil aux précédents films de Deneuve (Les Parapluies de Cherbourg, Belle de jour) et à des scènes cultes du cinéma français (final des 400 coups de François Truffaut).
Mais Ozon ne s'arrête pas là. S'il utilise l'histoire du cinéma, il sait pertinemment aussi utiliser les répliques du monde politique et leur manège. On retrouve dans Potiche Ségolène Royal ou encore Nicolas Sarkozy, avec des références très rapides, des esquisses verbales.

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Mon avis sur Potiche de François Ozon : 9/10
Potiche est le type d'adaptation théâtrale réussie : François Ozon prend au théâtre ses plus belles qualités (épaisseur des personnages, répliques cyniques et drôles à un rythme endiablé) dans un film qui donne le ton avec une BO endiablée et des acteurs parfaits.
Fabrice Luchini, en mari goujat, misogyne et égoiste est divin. Catherine Deneuve l'est tout autant, restant fidèle à son rôle de feu sous la glace et les seconds rôles ne manquent pas de charme - Judith Godrèche dans le rôle de la fille de droite et Karin Viard en secrétaire soumise puis émancipée.


Bande annonce de Potiche de François Ozon