Le pauvre petit Nicolas (Maxime Godart, mignon comme il faut) croit sa dernière heure venue : l’association du récit du petit Poucet et des dires de l’un de ses amis qui vient d’avoir un petit frère, l’amènent à penser qu’il aura lui aussi, bientôt, un petit frère, et sera abandonné dans la forêt par ses parents !

Premier constat : c’est drôle. Le couple Kad Mérad/Valérie Lemercier fonctionne bien et le dîner avec le patron et sa femme, fondé sur un comique très simple fait mouche : la mère de Nicolas, pour ne pas se sentir inculte, a appris de sombres exposés sur la poésie finlandaise du 13ème siècle qu’elle récite en s’emmêlant, après avoir d’ailleurs pris la femme du patron pour la bonne.
La voix off du petit Nicolas ne manque pas d’humour et le spectateur découvre un mode de pensée enfantin presque surréaliste dans la liaison des faits entre eux. Pour se débarrasser du bébé, il faut un bandit, dont le nom figure dans le journal et est vite trouvé dans l’annuaire (sauf qu’il s’agit d’un dépanneur) qui propose l’enlèvement pour 500 francs… Le comique de situation est bien là !

Le jeu des jeunes acteurs est bon : ils portent le film. Clotaire (Victor Carles), le cancre de la classe, est de loin ma performance préférée. Ses bouilles sont extrêmement drôles, son air dégingandé et rêveur parfait, ses répliques drôles à souhait (il faut imaginer Clotaire devant le psychologue qui lui montre des taches noires pour tester son esprit et Clotaire qui répond : « c’est pas moi », « je sais pas », essaie de se défendre, avant de comprendre que c’est perdu d’avance et d’aller au piquet). De manière générale, les scènes qui se passent dans la classe sont très réussies, avec en maitresse Sandrine Kiberlain, bientôt remplacée par une vieille femme aux manières relativement différentes. En bref, avec Le Petit Nicolas, on retombe en enfance, on découvre la nostalgie pour une époque qu’on n’a même pas connue.

Note Le Petit Nicolas de Laurent Tirard : 6,5/10
Les dialogues sont bons, les scènes font rire. Le Petit Nicolas est une gentille comédie familiale pétrie de naïveté et de tendresse. S’il manque un ingrédient, c’est une mise en scène aux partis pris moins lisses et télévisuels.
J’ai essayé de me souvenir tant bien que mal de mes lectures de jeunesse, pour voir si l’atmosphère collait aux livres. Je n’ai pas réussi. Le seul souvenir que j’ai eu était celui d’un immense hôtel, où se déroulait un jeu dans l’ascenseur avec les étages. Etait-ce le Petit Nicolas ? Je ne sais pas, mais en tout cas j’avais adoré cette histoire là.


Bande annonce, Le Petit Nicolas