La construction du film, faite de multiples flashbacks avec un retour constant au temps présent (un temps où Margaret Thatcher est devenue une vieille femme qui perd la tête) crée une lourdeur accentuée par l’atmosphère choisie : l’émotion à tout prix. Le parti-pris de Phyllida Lloyd est évident : faire pleurer dans les chaumières.
Comment s’y prendre ? La recette est simplissime : montrer Margaret Thatcher seule, qui perd la tête, n’arrive pas à faire le deuil de son mari et se souvient, par à-coups de son ascension dans le milieu politique jusqu’à la place très convoitée de prime minister. La vieillesse c’est la décadence. Restent les souvenirs. Ou la folie. Et évidemment ça marche, les larmes ne sont pas loin, mais les fils pour les amener sont un peu gros.

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La Dame de Fer ne laisse aucune place à la légèreté, si ce n’est en survolant des années de politique. Difficile de condenser toute une vie dans une heure et demie. On assiste donc à un morcellement de faits, un puzzle de scènes qui laisse une vision assez floue du personnage de Margaret Thatcher et paradoxalement donne la sensation de voir un film qui s’étire en longueur.

Par contre, au niveau du casting, impossible de bouder son plaisir : Meryl Streep en Margaret Thatcher est divine, et les deux acteurs qui jouent le rôle de Denis (Harry Lloyd et Jim Broadbent) sont tout aussi convaincants. Le film se laisse voir avec plaisir et Phyllida Lloyd réussit à rendre ses personnages attachants.

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Mon avis sur La Dame de fer de Phyllida Lloyd : 6/10
En jouant trop sur la corde sensible et en provoquant la pitié, Phyllida Lloyd fait de La Dame de fer une biographie plus émotionnelle que politique. Un parti-pris intéressant mais qui manque de dosage.


Bande annonce La Dame de fer de Phyllida Lloyd