La Comtesse, c’est Elizabeth Bathory, une femme qui n’a pas eu la vie facile. Après la mort de son mari et une fois les enfants laissés aux soins d’une domestique de confiance, la comtesse se montre à la cour pour signifier son courage et sa grandeur. Elle y tombe amoureuse d’un jeune homme âgé de vingt ans de moins qu’elle. Il s’appelle Istvan et son père vient de demander la comtesse en mariage.
Julie Delpy, bluffante, incarne cette femme hors du commun. Le rôle est complexe : en société, la comtesse est froide, téméraire et ses réparties cinglantes divertissent. En compagnie de son amour, c’est une femme tendre et pensive qui apparaît, tandis que dans son château, en présence de ses serviteurs, Elizabeth Bathory se laisse aller aux colères, aux cris, et à une profonde mélancolie.
Comment rester jeune pour son jeune amour ? Comment faire disparaître ces rides, cette peau qui se flétrit ? C’est là que le sang entre en scène, le sang de jeunes vierges tuées dans le château, ancêtre des crèmes Nivea et autres, que la comtesse applique sur son visage qu’elle pense rajeuni. Difficile d’imaginer un personnage se tartiner de sang… Julie Delpy n’hésite pas, et ces scènes sonnent plutôt justes, bizarrement.
Le principal intérêt de La Comtesse, c’est ce temps qui fane, vire à l’obsession, vire aux hallucinations, Elizabeth Bathory s’auscultant dans son miroir comme le fait la Reine dans Blanche Neige et les sept nains. En ce sens, le film propose un contrepied intéressant aux films habituels où la jeune fille à la peau blanche est l’héroïne et survit aux pièges d’une vieille femme terrible : La Comtesse raconte les souffrances de l’âge, les événements qui peuvent mener aux décisions les plus radicales et les plus terribles.
Le personnage a existé : la comtesse Báthory est née en 1560 et on l’appelle la « dame sanglante de Čachtice ».
Mais seule Julie Delpy porte à bout de bras cette histoire fascinante : le casting des personnages masculins est loin d’être convaincant, qu’il s’agisse de l’amoureux fou, de son père ou du comte Vizakna.
Pour les scènes d’amour, le spectateur est sans cesse hésitant : rentrer dans l’histoire grâce aux gros plans sur les visages, ou rester extérieur avec les plans larges qui nous ramènent à l’univers de la reconstitution et à des costumes et des tissus pas forcément très glamours.
Mon avis sur La Comtesse de Julie Delpy : 6/10
La Comtesse est un film qui se penche sur la destinée d’une femme à la fois manipulée et cruelle, incapable d’accepter les transformations du temps sur son corps. L’héroïne n’est plus alors si lointaine, mais le spectateur reste sans émotion durable, si ce n’est le dégoût devant le sang qui coule.
Bande annonce La Comtesse de Julie Delpy
11
mai
La Comtesse ou comment c’était avant les crèmes anti-rides
Par Ariane le mardi, mai 11 2010, 21:21 - Films à l'affiche
Après avoir raté de peu la rencontre avec l’équipe du film La Comtesse lors d’une avant première UGC et opté en repli pour Les Aventures d’Adèle Blanc Sec, il ne me restait plus qu'à trouver quelques heures pour découvrir ce film historique sanglant consacré à une femme. C'est fait !
Vous aussi notez ce film !
8.9/10
- Note : 8.9
- Votes : 31
- Plus haute : 10
- Plus basse : 7
Commentaires
Bonjour,
j'adore le titre de votre billet, il m'a fait beaucoup rire!
idem, j'ai trouvé le casting masculin faiblard comparé au casting féminin, mais j'ai trouvé le film réussi. c'est un sujet qui aurait pu tourner au gore, au sensationnalisme facile, et il n'en est rien.
x
Amélie
@Aventures hétéroclites : Merci je me suis amusée à l'écrire. C'est vrai que le film gagne à ne sombrer ni dans le gore, ni dans le sentimentalisme. Cela crée un drôle d'équilibre, centré autour du personnage.
SACRAMENTO, Calif. -- Kobe Bryant will sit out the Los Angeles Lakers' regular-season finale on Thursday against the Sacramento Kings and concede the chance to catch Oklahoma City's Kevin Durant for the NBA scoring title.
http://www.jordanretro5s.org/