- 3 soutenances de mémoire, toutes différentes,
- des cours et des profs géniaux, d’autres moins bien, qui vous apprennent qu’un discours peut être endophorique, embrayé, du moment qu’il y a une apodose, ou bien une protase….
- et une licence (on peut le dire) en grève étudiante puisque trois de mes cinq années étaient ponctuées par divers mouvements à s’arracher les cheveux. Une école de la patience et de la maîtrise de soi, pour peu que vous fassiez partie du bâtiment L.

Tout ça additionné m’amène à un bac +12, ce qui est tout de même très classieux, d’autant que le meilleur c’est pour la fin avec un bac +13 qui s’annonce cette année, à Hec cette fois, parce que c’est toujours bien de changer de crémerie. En plus, là-bas, les soutenances de mémoire s’appellent des thèses professionnelles. De quoi ravir ma curiosité.

Et puis rien que pour vous, voici trois de mes meilleurs souvenirs de Paris X :
- un professeur qui a su me faire aimer à la folie L’éducation sentimentale de Flaubert (et après l’avoir étudié en prépa, dieu sait que c’était pas gagné),
- avoir découvert comment Lancelot parlait : en ancien français donc. "Li cheval", dirait-il par exemple en parlant de la plus noble conquête de l'homme,
- le jour où j’ai fait mon Charlot dans un amphi plein à craquer (c’est à dire le jour où je suis tombée de mon banc en histoire du théâtre), ou peut-être celui où, le lendemain de mon opération sous anesthésie locale pour l'arrachage des quatre dents de sagesse, je suis allée en cours, gonflée, incapable de parler, encore moins de rire, pour assister à l'un des cours sur L'Education sentimentale.

On peut reprocher beaucoup de choses à la fac, mais ce qui est sûr, c'est qu'on en sort la tête bien faite et les sentiments avec.