Le directeur de l’entreprise, pour accéder aux sous-sols fait appel à une armée dirigée par un mercenaire sans aucune compassion pour tenter de pacifier les indigènes (les Na’vi) qui vivent sur Pandora, ou, dans le pire des cas, les détruire.
De son côté, Jake découvre la passion des scientifiques pour une expérience hors-norme : le passage de son corps d’homme meurtri au corps de son avatar.
Bientôt adopté par les indigènes, sa mission est de tout apprendre d’eux pour gagner leur confiance et leur annoncer ensuite qu’ils doivent quitter le bout de l’île qu’ils occupent.

On le comprend très vite, Avatar, c’est le délire d’un cinéma qui dépasse toutes ses limites, c’est l’avenir, aussi, du jeu vidéo, où le joueur quitte sa réalité pour passer dans l’écran de cinéma.

Le premier élément magique d’Avatar est la planète Pandora : une planète merveilleuse, qui n'a de place que dans les rêves. Des animaux majestueux et de contes de fée s’y promènent, les plantes et le sol s’illuminent sans cesse et cerise sur le gâteau, les na’vi ont cette délicieuse couleur bleue.
La connexion entre ce monde merveilleux et les indigènes est le maitre mot : Pandora, c’est comme une métaphore d’Internet, un internet non plus virtuel et technique, mais réel et naturel, où les arbres, si l’on s’y connecte, nous glissent leurs souvenirs, et où un cheval ou un dragon, si l’on s’y connecte devient votre ami pour la vie.
Mais attention, pour saisir la beauté et la générosité de cette nature surnaturelle, il faut d’abord la comprendre : les premières scènes où Jake est perdu dans la forêt le montrent bien, celui-ci risquant à plusieurs reprises de mourir, puisqu’il n’a pas encore appris quelles sont les attitudes pour s’intégrer au paysage.

James Cameron, en créant Pandora, Jake Sully et Neytiri, la princesse indigène, crée un mythe, un mythe à la fois nouveau et référentiel : les batailles finales opposant par exemple les indigènes à cheval aux militaires surarmés ne peut que rappeler l’époque des westerns où les indiens et les cow-boys luttaient à armes inégales, les uns désirant défendre leur terre, les autres l’occuper pour l’exploiter.

Les batailles finales sont à ce titre décevantes du point de vue esthétique : détruire un monde d’une telle beauté à renforts de vaisseaux spatiaux gris et moches et de robots mécaniques tout aussi ternes, c’est bien dommage. Au niveau du scénario, hélas, un tel rebondissement était obligatoire… Avatar devient alors une fable écolo : comment les couleurs sont-elles détruites par le gris, la nature par l’humain. Et on se dit que vraiment, le commandant des mercenaires qui ne pense qu’à la baston et le commercial obsédé par l’argent, antipathiques à l’extrême, ne sont que des caricatures trop faciles.
Heureusement, le personnage de Jake est plus étudié, plus ambigu, de même pour Neyriti, à la fois colérique et généreuse. Chapeau bas également au personnage de Grace Augustine (Sigourney Weaver), la directrice du programme scientifique, et au personnage de Trudy (Michelle Rodriguez), une pilote humaine et courageuse. Tous les types de personnages sont représentés.


Mon avis sur Avatar de James Cameron : 8/10
On ne va pas cracher dans la soupe : Avatar est un film à l’esthétique éblouissante et à l’histoire universelle.
La seule chose à vraiment regretter, c’est le battage médiatique qui a été fait autour de la sortie du film, et je pense surtout à ces publicités comme celle de LG qui proposent des immersions dans le monde de Pandora. Le film n’apparaît plus alors que comme un produit commercial, et c’est ce qui a failli me décider à faire une croix sur Avatar.
Dommage aussi : je n’ai pas pu voir le film en 3D.


Bande annonce Avatar de James Cameron