Une Semaine, un Chapitre

Le premier but de ce voyage en Arizona, organisé avec l’université, était de donner un coup de main à une association : Quechan and Yuma Crossing National Heritage Area, qui tente depuis quelques années de reconstituer la flore aujourd’hui disparue autour de la Colorado River.

Comme la Los Angeles River, la Colorado River est en piteux état, pour deux principales raisons. Elle passe par de grandes villes comme Las Vegas, et, auparavant, gagnait la mer. Elle s’arrête désormais quelques miles après Yuma… Et est en voie d’assèchement.
Si l’utilisation et l’implantation humaine sont l’une des causes du rétrécissement de la rivière, l’arrivée d’une plante des pays de l’Est : le salt cedar (cèdre) en est une autre, cette plante absorbant une immense quantité d’eau, et s’étant multipliée sur les berges de la rivière.



Comment cette plante est-elle arrivée en Arizona? Par bateau et par erreur principalement. Il suffit d’une graine transportée avec soi pour le début d’une nouvelle espèce dans un pays étranger (on comprend mieux pourquoi des pays comme l’Australie sont si rigoureux en terme de contenu des valises). Le salt cedar est une plante assez jolie, aussi, que certaines personnes ont par exemple planté dans leur jardin. Des dizaines d’années plus tard, le salt cedar a remplacé une bonne partie de la flore initiale, et asséché la rivière.
D’où la tentative de la ville de Yuma, de donner à la rivière une chance de s’en sortir. La disparition du cours d’eau, dans un environnement avec un hiver entre 25 et 30 degrés, et un été à plus de 45 degrés, n’enchante ni les habitants, ni la végétation et les animaux alentours.

Le but de l’association a donc été en premier lieu de déraciner les salt cedars. Ensuite, il a fallu nettoyer les rives, certaines personnes, hélas, y jetant leurs ordures… Puis, il faut replanter les espèces initiales, ce que nous avons fait ce week end là et qui était à mon avis la partie la plus amusante et la plus facile.

Voici un petit aperçu d'un tronçon de la rivière qui a été cimenté pour conserver l'eau, et, ensuite, un autre tronçon qui a été replanté il y a plusieurs années. La différence est phénomènale.





On a donc travaillé sur un terrain entre-deux : une rivière sans ciment, mais des berges désertes...





L'association, écologique, a néanmoins une nette préférence pour les 4-4...