L’Asie est une fois encore source d’inspiration pour le genre de l’horreur, comme depuis quelques années déjà : The ring, Dark Water, The Grudge, ne sont que quelques exemples de films d’horreur asiatiques qui ont eu droit à leur remake américain récemment.

Deux sœurs m’avait laissée sur une sensation de malaise et de complexité. Le psychisme prenait corps dans la maison, dans ces traces de sang qui striaient la demeure familiale.
The uninvited a sa part de malaise, mais qui ne dépassera pas les frontières du psychisme. La maison, trop lisse, ne prend pas vie : le remake américain laisse derrière lui un personnage crucial.

The Uninvited se laisse regarder, comme une série B. Pas plus.
Et une série B qui n’a pas grand chose pour elle. L’originalité est quasiment inexistante si l’on considère que l’autre référence quasi omniprésente est Sixième sens puisque la jeune héroïne voit les morts (les « uninvited » ; que l’on pourrait traduire « intrus »). Rien de bien nouveau ici aussi, si ce n’est que le petit garçon est devenu une jeune fille.

Le dénouement a bien évidemment sa dose de renversement, peut-être inattendue pour un spectateur qui n’aurait pas vu Sixième Sens et Deux sœurs, largement prévisible autrement.

Plus dérangeant encore, The Uninvited ne fait pas peur. La mise en scène est convenue, jouant sur un champ contre-champ systématique qui laisse le spectateur prévoir les apparitions quelques secondes avant leur arrivée à l’écran. Des cadavres se tordent par terre, comme des vers. Une cloche sonne. Il y a une tête dans un sac poubelle.
Et, comme chaque fois, la même question revient, avec derrière la même affirmation : Montrer l’horreur ou la suggérer ? La suggérer. Car c’est la suggestion qui crée la peur. La vraie.


Note : 4,5/10 The uninvited se laisse regarder, ce qui n'est pas le cas de tous les films d'horreur...
The uninvited sortira en France le 15 Avril, sans doute sous le doux nom Les intrus.
Sinon, le mieux encore, c'est de se procurer le dvd Deux soeurs pour un voyage exotique au pays de l'horreur.